FRED SCHEIBER/SIPA
Un projet d’attentat à l’explosif a été déjoué à temps dans la région de Dunkerque, dans le Nord. L’alerte a été donnée par un appel d’un proche d’un des suspects.
C’est un proche inquiet qui a déclenché l’alerte. Ce témoignage a permis aux forces de l’ordre d’intervenir le mardi près de Dunkerque (Nord). Trois jeunes hommes, âgés de 19 à 24 ans, ont été interpellés.
Lors de l’arrestation du principal suspect, les policiers ont fait une découverte préoccupante : une ceinture artisanale pouvant contenir des explosifs.Les enquêteurs ont aussi mis la main sur une lettre d’allégeance à l’État islamique. Le jeune homme, inconnu jusqu’alors des services de renseignement, partageait en ligne des contenus glorifiant des attentats, notamment celui du Bataclan et celui de Khamzat Azimov à Paris. Sa cible présumée était la communauté juive, selon les informations recueillies.
La même journée, quelques heures après la première arrestation, les policiers ont appréhendé un deuxième individu. Il aurait fourni une arme factice au suspect principal. Un troisième jeune a aussi été arrêté. Il lui est reproché de ne pas avoir signalé le projet d’attentat dont il aurait eu connaissance.
Dimanche 6 avril, le parquet national antiterroriste a confirmé leur mise en examen. Deux suspects sont poursuivis pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", et détention de "substance ou produit incendiaire ou explosif". Ils ont été placés en détention provisoire. Le troisième, poursuivi pour "non-dénonciation de crime terroriste", a été placé sous contrôle judiciaire. L’enquête, confiée à la DGSI et à la sous-direction antiterroriste, se poursuit pour déterminer l’ampleur du projet et les éventuels complices.
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