"Même si on redoutait des attaques d’ampleur, je pense qu’en réalité, on n’était pas préparés", confie l’ancien procureur de la République de Paris, François Molins.
Dans le cadre du procès des attentats du 13 Novembre 2015, François Molins (66 ans), cité en tant que témoin par les parties civiles, avait été auditionné devant la cour d’assises mercredi 17 novembre. L’ancien procureur de Paris a confié avoir reçu un appel qui l’avise qu’une explosion vient "d’intervenir à la porte D du stade de France, et qu’il y a un mort".
Le magistrat s’est alors mis à appeler plusieurs responsables susceptibles d’avoir des infos sur ce qui s’est passé, mais personne ne savait rien de plus que lui. Il a alors décidé d’allumer son téléviseur à la recherche d’une chaîne d’information. "J’ai vu le bandeau indiquant des fusillades dans le 10e arrondissement de Paris et j’ai compris qu’on y était", s’est confié François Molins qui a aussi indiqué : "Le 13 novembre, on bascule dans une tout autre dimension, qui est celle de la tuerie de masse", rapporte 20 Minutes.
Le magistrat, qui a rendu hommage à son équipe, a aussi tenu à souligner que même si on redoutait des attaques d’ampleur, il estime qu’en réalité, on n’était "pas préparés". François Molins a aussi développé que : "Cet attentat terroriste n’a pas été évité. J’ai toujours vécu ce type de situation comme un échec. Et tout n’a pas été parfait. Mais je crois qu’on a fait au mieux, en donnant le meilleur de nous-mêmes au parquet de Paris".
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