Deux jeunes hommes ont été définitivement condamnés à 18 ans de prison dans l’affaire des policiers brûlés à Viry-Châtillon en 2016.
Mercredi 23 mars, la Cour de cassation a rejeté le recours de deux hommes, condamnés dans l’affaire des policiers brûlés à Viry-Châtillon en 2016. Après cette décision, les deux coupables, aujourd’hui âgés de 23 ans, vont définitivement écoper de la peine de 18 ans de réclusion pour tentative de meurtre sur les fonctionnaires.
Les faits se sont déroulés le 8 octobre 2016. Au total, 16 personnes ont attaqué deux voitures de police, stationnées près du quartier de la Grande Borne, une vaste cité d’habitat social considérée comme l’une des plus sensibles d’Ile-de-France. Certains de ces individus ont utilisé des cocktails molotov. Le procès en appel s’est déroulé à huis clos en avril 2021. La Cour d’Assises des mineurs de Paris a déclaré 5 des 13 accusés coupables de tentative de meurtre sur des policiers.
La plus haute juridiction française a examiné les deux pourvois le 16 février. Dans sa décision rendue ce mercredi, elle a indiqué que la "procédure est régulière et les peines ont été légalement appliquées par la cour d’assises des mineurs de Paris".
Selon l’arrêt de la Cour, lorsque des violences ont été exercées volontairement et simultanément, dans une intention homicide, par plusieurs accusés, au cours d’une scène unique, l’infraction peut être appréciée dans son ensemble, sans qu’il soit nécessaire de préciser la nature des violences exercées par chacun des accusés sur chacune des victimes.
La Cour d’assises a par ailleurs, caractérisé les principaux éléments à charge qui l’ont convaincue de la culpabilité d’un des jeunes hommes qui s’étaient pourvus en cassation.
Outre cet ultime recours, la défense a attaqué la façon, dont l’enquête a été menée par les policiers de la sûreté départementale de l’Essonne en 2016. Une information judiciaire contre X a été ouverte en juillet à Créteil, après plusieurs plaintes. Elle porte sur "faux en écriture publique", "escroquerie au jugement" et "violences volontaires", le tout par "personne dépositaire de l’autorité publique". Une expertise qui vise à retranscrire et analyser les enregistrements des gardes à vue est en cours.
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