Les funérailles des quatre victimes juives de la tuerie de Toulouse se sont déroulées ce mercredi matin dans le grand cimetière d’Har Hamenouhot "Mont du repos" à Jérusalem, en présence de plusieurs centaines de personnes, dont le chef de la diplomatie française Alain Juppé.
La communauté juive d’Israël a enterré dans l’émoi et la douleur les quatre victimes de la fusillade de Toulouse, en l’occurrence, Jonathan Sandler, 30 ans, professeur de religion juive, ses deux fils Arieh (5 ans) et Gabriel (4 ans), et la petite Myriam Monsonego.
Au moins 2 000 personnes ont participé aux obsèques qui ont eu lieu dans le plus grand cimetière de Jérusalem, Har Hamenouhot "Mont du repos", dans le quartier de Givat Shaoul, à l’entrée de la ville.
Les dépouilles des quatre victimes juives étaient arrivées tôt mercredi matin à l’aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv, où le cortège funèbre a aussitôt pris la direction de Jérusalem.
Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé s’est dit profondément désolé face à "une tragédie nationale, une catastrophe qui a frappé la France".
"Quand un Juif est visé en France, c’est toute la France qui est touchée. L’agression de Juifs en France est l’affaire des 65 millions de Français. Votre deuil, vos douleurs sont les nôtres", affirme-t-il dans un discours en présence des officiels israéliens.
"L’antisémitisme est pour nous insupportable. La France ne cédera pas au terrorisme", assure Alain Juppé.
Le président de la Knesset - Parlement israélien - Réouven Rivlin, et le ministre de l’Intérieur Elie Yishaï ont honoré de leur présence la cérémonie. "Tout Israël est avec nous pour condamner cet assassinat odieux", déclare M. Rivlin.
"Toutes les communautés juives sont avec nous face aux assassins. Le peuple juif est confronté à des bêtes féroces qui tuent des Juifs indistinctement", poursuit le parlementaire, rappelant les événements douloureux qui ont touché le peuple israélien, notamment les attentats en Inde et en Argentine, les tirs de roquettes orchestrés par des groupes palestiniens depuis la bande de Gaza ou encore le meurtre d’une famille de colons en Cisjordanie en 2011...
"Ces tueurs savent comment nous faire mal en s’attaquant aux valeurs enseignées à des innocents dans nos instituts d’études talmudiques et nos synagogues", commente-t-il.
"Nous attendons de la France qu’elle fasse tout le nécessaire pour assurer la sécurité de la communauté juive française", affirme pour sa part le ministre de l’Intérieur Elie Yishaï.
Les autorités israéliennes ont par ailleurs salué les efforts de la France pour faire la lumière sur la fusillade de Toulouse, dont le premier suspect est désormais cerné dans un pavillon toulousain par la police d’élite française, le Raid.