Un auteur célèbre loue une cave insalubre de 9 m² non loin de la tour Eiffel dans le VIIe arrondissement de Paris à une auxiliaire de vie de 58 ans. Cette dernière a été condamnée pour "occupation abusive".
Pendant près d’une décennie, Mathilda, un nom d’emprunt, a loué une cave de 9 m² située non loin de la tour Eiffel dans le VIIe arrondissement de Paris. Le loyer s’élevait à 500 euros versés chaque mois en liquide à son propriétaire, rapporte Le Parisien. La situation s’est transformée en une bataille judiciaire pour la quinquagénaire condamnée par la justice à payer 12 000 euros à son propriétaire pour "occupation abusive". Profondément scandalisée par cette histoire, la fondation Abbé Pierre a décidé de mettre un logement à la disposition de l’auxiliaire de vie.
Les ennuis ont commencé en 2019 quand le propriétaire, un auteur célèbre, a augmenté le loyer à 700 euros sous prétexte qu’un étudiant était prêt à payer 800 euros pour cette cave. L’affaire a ensuite terminé devant la justice quand le propriétaire a fait part de ses intentions de récupérer son bien. En août 2020, la préfecture de police de Paris a qualifié le "logement" comme étant insalubre à cause du non-respect des normes électriques, le manque d’éclairage et l’inadaptation de l’habitation. La préfecture de police a ordonné au propriétaire de "cesser la mise à disposition aux fins d’habitation de ce local enfoui totalement au niveau de la rue, et de 1,20 m au niveau de la cour".
Entretemps, le propriétaire a engagé une poursuite judiciaire contre sa locataire pour l’expulser. Pour se défendre, Mathilda devait prouver que le logement était impropre à la location, mais elle avait déjà quitté le local après la décision de la justice et ne pouvait plus y accéder. Un juge confirmé en janvier 2022 qu’il s’agissait là d’une "occupation abusive". De son côté, le propriétaire a contesté les accusations portées contre lui et considère que "cette histoire n’intéresse personne". "Bien sûr qu’en cinquante-deux ans, il m’est arrivé de louer ce bien. Mais j’en fais ce que je veux.", a-t-il expliqué. "Il n’est pas complètement enterré, comme on peut le croire quand on parle d’une cave. Enfin, heureusement qu’en France, on peut compter sur la justice", a-t-il conclu.
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