Illustration/SIPA
Depuis deux ans, les femmes qui empruntent le métro parisien dénoncent la présence d’un homme portant une couronne. Supposé dangereux, il forcerait ses cibles à l’embrasser dans les couloirs du métro.
Les actions pour dénoncer ce cas de harcèlement se font essentiellement sur Twitter. Depuis deux ans, des femmes empruntant le métro à Paris lancent une alerte sur la présence d’un homme jeune, mince et portant une couronne du fast-food Burger King (BK) sur la tête. Elles pointent chaque mois, voire chaque semaine, les agissements de cet individu tenant dans ses mains une pancarte siglée "Kiss me, I’m the king". L’homme mystérieux harcèlerait et tenterait d’embrasser de force des femmes dans le transport en commun. Célèbre auprès des usagers du métro, il est aussi bien connu sur des forums comme Reddit et Jeuxvideo.com. Les internautes estiment qu’il s’agirait de la même personne qui partageait en 2017 des affichettes dans les stations. Il était alors à la recherche d’une "fille amusante et disponible" pour aller au restaurant.
De nombreux témoignages de victimes de l’homme à couronne ont été recueillis sur Internet. "Il ne m’a jamais approchée, car je savais qui il était grâce aux réseaux sociaux. J’ai toujours pressé le pas en le voyant", a raconté l’une d’elle sur le récit de 20 Minutes. "Je n’ai heureusement jamais été agressée par cet homme, mais je l’ai croisé une fois, en 2016, sur la ligne 14 en allant en cours", a de son côté confié Clara, 21 ans. La jeune femme a essayé d’expliquer la situation à un agent qui lui a répondu que ce n’était pas de leur ressort. "Ce monsieur m’a approchée plusieurs fois et a essayé de me bloquer le passage", a raconté Camille qui a fui, car l’homme le faisait peur.
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Informée du problème, la RATP assure qu’elle est complètement engagée dans la lutte contre le harcèlement dans les transports. Dans cette perspective, la compagnie a lancé une grande campagne de communication au mois de mars 2018. "Si vous êtes témoin ou victime d’agression sexuelle, vous pouvez contacter un des 5 300 agents de station, utiliser une borne d’appel présente sur les quais et dans certaines rames, ou utiliser le numéro d’urgence 31117 par appel ou SMS", a conseillé la RATP. La compagnie incite également toutes les femmes victimes de harcèlement à porter plainte. Malgré les nombreux signalements, aucune plainte n’a été officiellement déposée contre l’individu.
