Deux militants de Greenpeace ont été interpellés ce mercredi après avoir effectué un survol et un atterrissage en parapente à moteur sur le toit de la centrale nucléaire de Bugey dans l’Ain.
A quatre jours du second tour, Greenpeace a voulu mener une action coup de poing visant à relancer le débat sur la sortie du nucléaire. Deux militants ont pénétré en parapente sur le site de la centrale nucléaire de Bugey, située à une trentaine de kilomètres de Lyon. Vers 7h40 ce matin, un ressortissant allemand membre de Greenpeace s’est posé en parapente motorisé sur le sol de la centrale nucléaire, classée zone aérienne interdite.
L’engin muni d’une voile à l’effigie de Greenpeace a survolé la centrale aux quatre réacteurs. Le pilote a alors déposé deux fumigènes sur le dôme de l’un d’eux avant d’atterrir sur le sol et d’en déposer un autre.
L’organisation a expliqué le but de cette opération aérienne. "L’objectif de cette action est d’adresser un message aux deux candidats à l’élection présidentielle qui nient le risque du nucléaire. On voulait illustrer une agression externe, type chute d’avion. Ce survol illustre la vulnérabilité des sites français", a précisé Sophia Majnoni, chargée des questions nucléaires au sein de l’antenne française.
Dans la matinée, la tension est montée d’un cran aux abords du site. Un important dispositif de gendarmerie a été déployé et un hélicoptère a effectué un survol au dessus du site. L’accès avait été fermé aux salariés, qui étaient nombreux à s’impatienter devant les grilles closes. La confusion régnait sur les lieux, les employés hésitant à rentrer chez eux de peur de ne pas être payés. "On peut mettre toujours plus de protections, il n’y a pas de risque zéro", estime Alain Bournat, délégué de la CGT sur le site.
Le candidat socialiste à l’élection présidentielle François Hollande n’a pas tardé à réagir à cette opération de Greenpeace. Sur RMC et BFMTV, il a déclaré "faire confiance à l’Autorité de Sûreté nucléaire qui a la responsabilité de toutes les informations sur la protection de nos centrales".
Sources : Libération - Le Monde