Deux hommes ont été arrêtés par la police avec une énorme somme d’argent dans une rue de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). En guise de leur liberté, ils ont voulu acheter le silence des policiers pour 100 000 euros, mais en vain.
Selon les informations reçues par Le Point, deux hommes connus sous les noms d’Issa D., âgé de 31 ans et originaire de Noisiel (Seine-et-Marne) et d’Ethan B., âgé de 25 ans et domicilié à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), ont été placés en garde à vue dimanche 2 décembre.
Les policiers en patrouille ont aperçu vers 23 heures (heure française) un automobiliste en train de commettre une infraction au Code de la route dans une rue de Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis. Les fonctionnaires de la direction territoriale de la sécurité de proximité (DTSP) l’ont alors stoppé pour contrôler les deux personnes à bord. Ils ont aperçu un sac de sport sur les sièges arrière sur lequel dépassaient des billets de banque. Les policiers ont ouvert le sac et ont découvert des centaines d’euros, de plus de 100 000 euros à l’intérieur. Ils ont été interpellés en possession d’énorme somme d’argent en liquide. Au commissariat, les deux hommes n’ont pas justifié la provenance de l’argent.
Une source proche de l’affaire a précisé qu’Issa D. et Ethan B. ont proposé aux policiers qui les ont arrêtés l’intégralité de l’argent en échange de leur liberté. Une enquête a été ouverte. Une perquisition a également été menée aux domiciles des suspects, mais aucun élément supplémentaire n’a pas été apporté.
Ils seront présentés devant un magistrat du parquet de Bobigny ce mardi 4 décembre. Ces deux corrupteurs présumés sont bien connus des services de police. Selon la même source, ils étaient à bord d’une voiture qui ne leur appartenait pas. "(…) Les billets sont en cours d’analyse, notamment pour savoir s’ils réagissent à des tests de présence de drogue. Nous avons peut-être affaire à des collecteurs d’argent pour des trafiquants de stupéfiants", a-t-il ajouté.
Les policiers du commissariat de Noisy-le-Grand poursuivent leurs enquêtes avec la collaboration des fonctionnaires du groupe d’intervention régional (GIR) de Seine-Saint-Denis. Ces derniers sont spécialisés dans la lutte contre l’économie souterraine.
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