Gilles Patron, le père d’accueil de Laëtitia Perrais, assassinée le 18 janvier 2011 près de Pornic, a été placé en garde à vue mardi après-midi dans le cadre d’une enquête pour meurtre ouverte par le parquet de Nantes.
Gilles Patron qui n’est pas présenté comme le principal suspect de la mort de Laëtitia Perrais a été placé en garde à vue à la gendarmerie pour « vérification de son
emploi du temps la nuit des faits », précise le procureur de la République de Nantes, Xavier Ronsin.
En clair, les deux juges d’instruction en charge du dossier souhaitent vérifier très précisément certains éléments de l’enquête, notamment pour savoir où se trouvait et que faisait Gilles Patron, le père d’accueil de Laëtitia le soir de la disparition de la jeune fille. Il faut préciser que Tony Meilhon, le suspect numéro 1, est toujours mis en examen pour meurtre.
Laëtitia Perrais a été signalée disparue le 18 janvier 2011 près de Pornic. On a par la suite découvert qu’elle a été assassinée, et son corps démembré et dissimulé en plusieurs endroits a été retrouvé plusieurs semaines après sa disparition.
Le présumé auteur du meurtre, Tony Meilhon, dernière personne à avoir été vue avec Laëtitia le soir de sa disparition a été interpellé et emprisonné deux jours plus tard. Plusieurs indices matériels accablent l’accusé, dont une importante quantité de sang de la victime retrouvée dans sa voiture. D’autres éléments accablants ont également été relevés sur les lieux où il vivait, ce qui a conduit à sa mise en examen pour meurtre.
Entre-temps, en août 2011, Gilles Patron avait été mis en examen et incarcéré pour agression sexuelle et viol sur la sœur jumelle de Laëtitia, Jessica. Une accusation que le père d’accueil des deux jeunes filles a toujours réfutée.
Interrogé, Gilles Patron a assuré aux enquêteurs que Jessica était consentante depuis qu’elle a eu ses 18 ans. Il avait reconnu avoir eu des relations sexuelles avec la jeune femme, mais niait toute agression ou viol. Cet homme avait également été accusé d’agressions sexuelles sur deux autres filles, amies de Jessica. Ces filles avaient dénoncé des gestes déplacés en 2010 et en 2011.
Pour rappel, l’affaire Laëtitia Perrais avait donné lieu à un important mouvement de contestation des magistrats français, qui étaient en colère contre le Président de la République Nicolas Sarkozy. L’ensemble du personnel du monde judiciaire en métropole comme à La Réunion avait protesté contre les propos tenus par le chef de l’Etat qui semblaient mettre en cause des magistrats dans ce dossier.