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Un ancien prêtre de 98 ans a été condamné pour atteinte sexuelle sur une fillette de 3 ans dans le Morbihan.
Le 15 juillet 2017, une famille de touristes canadiens avait visité la basilique de Sainte-Anne d’Auray (Morbihan). La mère et ses trois enfants se sont installés sur des bancs quand un prêtre âgé s’est assis derrière les enfants. Il a par la suite posé ses deux mains sur les épaules de la plus jeune fille qui avait 3 ans et demi avant de les glisser sous sa robe pour lui caresser le torse et le sexe. La petite fille avait tout raconté à sa mère à la sortie de la basilique. Cette dernière s’y est retournée et a pris le vieil homme en photo avant de porter plainte.
Les enquêteurs ont ainsi interrogé le directeur de la maison de retraite où vit l’ancien prêtre âgé de 96 ans à cette époque. Il a ainsi décrit son résident comme une personne atteinte de "certaines absences et troubles de la mémoire". Et les expertises qui ont été faites ont confirmé cette déclaration notamment la seconde qui a fait état "d’une confusion mentale liée à la maladie d’Alzheimer" du prêtre.
Accusé, le procès du prêtre retraité de 98 ans qui n’était pas présent à l’audience s’est déroulé lundi 27 mai. Me Bocquet, l’avocat de la victime, a indiqué que cette dernière avait été "chamboulée" par l’affaire. Il a aussi affirmé "qu’une chape de plomb immense" a pesé sur ce dossier. Car l’accusé a été déjà impliqué à un fait antérieur sur un mineur qui l’avait conduit à "un éloignement".
Comme défense, Me Arnaud Colon de Franciosi, avocat du prévenu a avancé que "s’il y a une église qui est ’clean’, c’est bien dans le Morbihan". Il a ainsi affirmé que l’évêque ne tolérerait ni dissimulerait aucune infraction pénale. "On ne couvre personne dans le Morbihan", a-t-il confirmé avant d’estimer que "rien ne corroborait les déclarations de l’enfant de 3 ans" et que s’il y avait bien eu "un contact physique, il n’y avait pas forcément une intention malveillante".
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À l’issue du procès, le prêtre retraité a été reconnu coupable d’atteinte sexuelle par le tribunal correctionnel de Lorient. Désormais, il est inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. Par ailleurs, une mesure de tutelle du nonagénaire a été prononcée au début de l’année. Il a été ainsi condamné à deux mois de prison avec sursis et à verser 3.500 euros à la famille.
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