Le tribunal correctionnel de Montpellier a condamné quatre étudiants à trois mois de prison avec sursis ce jeudi 4 juillet pour avoir entonné des chants incitant le suicide des fonctionnaires de la police.
Les faits remontent au 29 avril 2019. Plusieurs "Gilets Jaunes" étaient rassemblés devant le tribunal correctionnel de Montpellier, pour accompagner un des leurs jugés pour des saccages de biens publics et privés. Sur le parvis du palais de justice, quatre étudiants auraient chanté à l’unisson : "La capitaine, pan, pan, pan ! Elle est où, la capitaine ? Pan, pan, pan ! Un flic suicidé est un flic à moitié pardonné", relate le quotidien 20Minutes.
Ces jeunes gens faisaient en effet référence au suicide d’une policière le 18 avril. C’était une capitaine qui avait mis fin à ses jours dans son bureau à Montpellier. Le syndicat Alliance avait dénoncé un "chant de la honte".
Lors de l’audience de comparution immédiate au mois de juin, huit mois de prison avec sursis et une amende de 300 euros avaient été requis contre les prévenus pour outrage en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique. Mais dans la matinée de ce jeudi 4 juillet, ils ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis.
Ces jeunes gens doivent en outre verser 500 euros au syndicat de police Alliance et 500 euros à chacun des huit policiers qui se sont portés partie civile. La décision de la justice a été en effet basée sur les témoignages de ces policiers assermentés et sur des vidéos, a expliqué le juge. Les trois étudiants vont faire appel.
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