Illustration - SOPA Images/SIPA
D’après le parquet de Strasbourg, l’enquête après le démantèlement de ce réseau de trafic de migrants a mis en lumière un système structuré impliquant plusieurs régions françaises et des complices à l’étranger.
Douze personnes ont été mises en examen dans une affaire de trafic de migrants menée entre la France et l’Italie. Les autorités ont coordonné une intervention simultanée en Alsace, en Seine-Saint-Denis, en Savoie et en Italie. Cette action s’inscrit dans le cadre d’une procédure ouverte fin 2022 par le parquet de Strasbourg. Les personnes interpellées sont soupçonnées d’avoir participé à une organisation impliquée dans l’accueil illégal de migrants, le blanchiment d’argent et une association de malfaiteurs. Les enquêteurs ont découvert du matériel d’une valeur estimée à 130 000 euros.
Les enquêteurs ont retrouvé des migrants, dont des femmes et des enfants, entassés à l’arrière de véhicules fermés, sans condition minimale de sécurité ou d’hygiène. Parmi eux se trouvaient des femmes et des enfants originaires d’Afghanistan, de Syrie, de Libye, d’Irak et d’Iran. Selon le parquet cité par RTL, ces personnes étaient transportées dans des fourgons vers d’autres pays européens. Ce mode de déplacement exposait les passagers à de graves risques, dans des conditions considérées comme indignes.
Les premières conclusions de l’enquête confirment l’existence d’un circuit organisé et transnational. Le parquet de Strasbourg évoque un fonctionnement méthodique avec des relais bien établis entre plusieurs territoires. Cette affaire illustre la persistance des réseaux de passeurs et les moyens mis en œuvre pour les déstabiliser. Les investigations se poursuivent pour identifier d’éventuelles ramifications supplémentaires.
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