Illustration - ALLILI MOURAD/SIPA
Un jeune homme de 21 ans est accusé d’avoir tué un fidèle dans une mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard. Son avocat évoque des troubles mentaux et nie toute motivation religieuse.
Accusé du meurtre d’Aboubakar Cissé, poignardé à de multiples reprises vendredi dans une mosquée du Gard, Olivier Hadzovic affirme n’avoir visé personne en particulier. Son avocat, Giovanni Battista Salvietti, précise que son client n’a pas agi par haine de l’islam. Selon lui, le jeune français originaire des Balkans aurait attaqué la première personne qu’il a croisée, sans viser un musulman en particulier. "Le fait que la victime soit musulmane c’était un hasard", a assuré l’avocat sur Franceinfo.
L’avocat décrit un jeune homme en détresse psychologique. Il évoque un comportement taciturne et un isolement progressif ces derniers mois. Maître Salvietti rapporte que Hadzovic aurait agi après s’être levé avec la conviction de devoir tuer quelqu’un. Pourtant, une vidéo qui insulte Allah, publiée après les faits, soulève des questions. L’avocat maintient néanmoins que son client présente des troubles mentaux.
Après le drame, Hadzovic a fui vers l’Italie, échappant de peu aux forces de l’ordre. Arrivé en Toscane, il a trouvé refuge chez sa tante. Bouleversée par ses aveux, cette dernière l’a convaincu de se livrer à la police. Le suspect est depuis en garde à vue à Pistoia, en attente d’une extradition vers la France, rapporte Le Figaro. Il devra répondre d’une mise en examen pour meurtre avec préméditation aggravé par un mobile discriminatoire.
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