Près de sept ans après le meurtre d’un père de famille le jour de Noël, ses deux fils et sa compagne ont été placés en garde à vue mardi à Paris, a-t-on appris mercredi auprès de la préfecture de police.
PARIS (AFP) - Près de sept ans après le meurtre d’un père de famille le jour de Noël, ses deux fils et sa compagne ont été placés en garde à vue mardi à Paris, a-t-on appris mercredi auprès de la préfecture de police.
Ils devaient être déférés mercredi soir devant un magistrat instructeur parisien, a-t-on indiqué de même source.
En octobre 2009, une jeune femme s’était présentée au commissariat de police de Boissy-Saint-Léger pour signaler la disparition inquiétante de son père qui n’avait plus donné signe de vie depuis la fin de l’année 2003.
A l’époque de la disparition, elle avait contacté la compagne de son père qui n’avait manifesté aucune inquiétude, selon la même source.
Les recherches menées auprès des organismes sociaux et fiscaux établissaient que son père avait disparu de leurs fichiers depuis le début 2004.
Le 12 novembre 2009, le parquet de Créteil se dessaisissait au profit du parquet de Paris et les investigations étaient confiées à la brigade criminelle de la police judiciaire de la préfecture de police.
Entendue les 22 et 23 mars 2010 sur la disparition de son compagnon, la femme expliquait que depuis Noël 2003 il n’avait plus donné signe de vie.
Le 24 mars, les policiers faisaient le lien avec un corps retrouvé en 2004 par les gendarmes en forêt de Guigneville (Essonne) et le 13 avril la brigade de répression de la délinquance à la personne assistée de l’identité judiciaire identifiait le cadavre grâce aux analyses ADN.
Parallèlement, la brigade criminelle avait été saisie en 2005 d’une enquête qui avait débouché sur l’arrestation de l’un des fils de la victime accusé d’avoir tué, découpé et coulé dans le béton, puis jeté dans la rivière de Guigneville (Essonne), une handicapée légère de 33 ans.
Arguant d’une folie passagère, il avait été condamné à 13 ans de réclusion, peine qu’il purge encore.
Extrait de sa cellule le 18 mai ce fils a avoué avoir étranglé son père dans la nuit du 25 décembre 2003. La compagne du père avait auparavant tenté en vain de l’empoisonner avec des médicaments. Le lendemain, les deux frères avaient transporté le corps et l’avait enterré, selon la même source.