Josef Horazny/AP/SIPA
Jacques Rançon, appelé également "tueur de la gare de Perpignan", a été condamné en appel à la réclusion criminelle à perpétuité pour le viol et le meurtre d’Isabelle Mesnage.
Vendredi 24 juin, la cour d’assises d’appel de l’Aisne a condamné Jacques Rançon à la réclusion criminelle à perpétuité pour le viol et le meurtre d’Isabelle Mesnage, en 1986. En première instance, les assises de la Somme l’ont déjà condamnés à 30 ans de réclusion.
Conforme aux réquisitions de l’avocat général, André Meykuchel, la peine est assortie une période de sûreté de 18 ans. Lors du prononcé du verdict, le "tueur de la gare de Perpignan" est resté impassible.
L’avocate de la famille, Me Corinne Herrmann, avait expliqué que les parents d’Isabelle Mesnage ont mené un combat de 35 ans. "Il n’est jamais trop tard pour reprendre une affaire ancienne", a ajouté cette spécialiste des affaires non élucidées.
L’un des avocats de Jacques Rançon, Me Xavier Capelet, a dit ne pas être surpris du verdict. "On a la sensation de ne pas avoir été réellement entendu", a-t-il ajouté. Il a exclu un pourvoi en cassation.
En 2018, Jacques Rançon avait déjà été condamné à la réclusion à perpétuité pour les viols et meurtres de deux femmes à Perpignan en 1997 et 1998.
Lors de ses réquisitions, André Meykuchel a qualifié l’accusé de 62 ans de "très dangereux". "Il est soucieux de son image (et) il ne souhaite pas être pris pour un tueur en série", a-t-il ajouté.
Isabelle Mesnage, âgée de 20 ans, est une jeune informaticienne. Alors partie en randonnée, elle n’a plus donné signe de vie. Son corps a été retrouvé à une douzaine de kilomètres d’Amiens, le 3 juillet 1986.
A la suite d’un non-lieu en 1992, l’enquête avait été relancée en 2017. Me Corinne Herrmann avait en effet fait le lien du meurtre avec Jacques Rançon. L’autopsie d’Isabelle Mesnage avait confirmé de fortes similitudes avec le mode opératoire du "tueur de la gare de Perpignan". Devant le juge d’instruction en 2019, le sexagénaire avait avoué avoir violé et tué la jeune femme.
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