Le site d’information Mediapart a sorti la liste des "Fake News" diffusée par le président de la République et son entourage.
Emmanuel Macron a toujours précisé qu’il combattait les "Fake News". Mais selon Mediapart, le chef de l’État, tout comme ses proches, n’ont pas arrêté d’en propager.
Après les révélations du journal Le Monde sur les agissements de l’ancien collaborateur de l’Élysée, Alexandre Benalla, en marge de la manifestation du 1er mai à Paris, une vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux. Elle montrait un homme agité qui poursuit un groupe d’hommes vêtus de noir et une chaise à la main. L’individu à la chaise a été présenté comme la personne immobilisée par M. Benalla.
Selon Le Monde fin mars, la vidéo a été tournée le soir après l’intervention d’Alexandre Benalla. D’ailleurs, le journal a également dévoilé que celui qui avait fait circuler la vidéo était un ancien conseiller d’Emmanuel Macron, Ismaël Emelien. Ce dernier aurait usé des comptes militants pour le faire.
Mediapart a révélé qu’il y a un manque de crédibilité dans les déclarations d’Emmanuel Macron le 31 janvier dernier sur le mouvement des "Gilets Jaunes". Il a fait savoir qu’environ 50 000 militants ultras voulaient détruire les institutions et qu’ils sont à l’origine des violences durant les mobilisations des "Gilets Jaunes". Dans son discours, le président de la République avait aussi parlé du concours d’une puissance étrangère, comme la Russie.
Mais ces déclarations contredisaient les informations fournies par les services de renseignements français, note Mediapart. En effet, l’ultragauche et l’ultradroite étaient quasi inexistantes dans les cortèges des "Gilets Jaunes". Et sur l’implication de Moscou, la DGSI et la DGSE n’auraient jamais trouvé la moindre trace d’ingérence russe.
Parmi la "Fake News" de l’Etat touche le site en ligne Mediapart. La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a déclaré le 5 février que Mediapart ne voulait pas remettre les enregistrements des conversations entre Alexandre Benalla et Vincent Crase à la justice. Ce refus a entraîné une tentative de perquisition dans leurs locaux.
Mediapart a affirmé qu’il avait donné son accord à la réquisition de ces enregistrements. Cette perquisition visait en effet à déstabiliser le média.
Lors d’une manifestation des "Gilets Jaunes" à Nice le 23 mars, la militante Geneviève Legay a été grièvement blessé. Le 25 mars, Jean-Michel Prêtre, procureur de la République de Nice, a déclaré que sa blessure n’était pas due à un contact direct avec un policier.
Emmanuel Macron a de nouveau soutenu cette version dans une interview accordée à Nice-Matin. Il a conseillé de ne pas se rendre dans des endroits qui sont interdits.
"La septuagénaire aurait été bousculée par un homme qui portait un bouclier", a soutenu Mediapart, de source judiciaire. Le procureur de Nice a par la suite reconnu qu’un policier était responsable de la chute de Mme Legay.
Le Premier ministre Édouard Philippe et la ministre du Travail Muriel Pénicaud ont révélé le 26 février des statistiques. Un chômeur sur cinq toucherait une "allocation chômage supérieure à la moyenne de ses revenus lorsqu’il travaillait", note Sputnik.
Le sociologue spécialisé dans les politiques de l’emploi, Mathieu Grégoire, a fait part d’une manipulation assez troublante des chiffres. "4% seulement des allocataires reçoivent une allocation supérieure au salaire mensuel moyen qu’ils touchaient durant l’année précédant le chômage.", selon l’Unédic. Il visait à justifier la réforme de l’assurance-chômage, estime Mediapart.
Mediapart a remis les déclarations d’Emmanuel Macron sur le programme de retour des djihadistes en cause. D’après le site d’information, les services des ministères des Affaires étrangères, de la Défense, de l’Intérieur et de la Justice travaillaient de concert depuis septembre 2018 à leur retour.