Dominique Laurens, la procureure de la République de Marseille, a reçu une lettre dénonçant un cas de violence policière présumée. Les faits se seraient déroulés samedi 6 juin, lors de la manifestation contre les "violences policières" dans la ville.
Des manifestations antiracistes ont été organisées, samedi, dans plusieurs villes de France. Les gens voulaient rendre hommage à George Floyd, l’Afro-américain mort aux mains de la police. Ils fustigeaient également le "racisme" et "l’impunité" qui règneraient chez les forces de l’ordre dans le pays.
A Marseille, la préfecture de police a rapporté plus de 4 500 manifestants. Le rassemblement aurait été émaillé de quelques incidents, dont un acte de violence policière. Un courrier rapportant ce cas a été adressé à la procureure de la République. Un groupe d’étudiants décrit, dans cette lettre que France 3 Provence-Alpes a pu consulter, une scène où un homme aurait été violemment projeté contre un mur par un policier, après un coup de clé sur une voiture des forces de l’ordre.
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D’après les récits d’une femme, deux hommes "de couleur noire", seraient passés près d’une des voitures de la police au niveau de la Place Charles de Gaulle vers 23h. Le plus jeune aurait agité "un trousseau de clés qui est venu légèrement heurter le coffre" du véhicule. Un des policiers serait alors sorti et aurait " poussé de toutes ses forces le plus âgé", selon la témoin. Percutant violemment la façade d’un immeuble, l’homme se serait évanoui. "Il y avait du sang", poursuit cette femme.
La témoin – médécin de profession- et ses amis voulaient alors aider la présumée victime, mais les forces de l’ordre les en auraient empêchés, les menaçant de les gazer. La situation était apparemment tendue, poussant la jeune femme à photographier le numéro RIO des fonctionnaires présents. Ces derniers lui aurait dit : "Si vous faites un témoignage qui serait faux ou modifié, attention à vous".
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La présumée victime, un homme dans la cinquantaine, aurait eu " une plaie à la face suite à une chute". Il a été pris en charge par les marins-pompiers. Le préfet de police Emmanuel Barbe a assuré que son état était hors de danger. Il a affirmé qu’une enquête sur la " dégradation" du véhicule de la police a été ouverte. " Les conditions dans lesquelles ça s’est passé seront examinées". Les images de la caméra de surveillance, installée juste à l’angle où se sont déroulés les faits, seront examinées.
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