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L’IGPN a placé en garde à vue deux hauts responsables de l’Ofast de Marseille. Une enquête vise à éclaircir le rôle de la hiérarchie dans un dossier explosif.
Deux commissaires à la tête de l’antenne de l’Ofast à Marseille ont été convoqués ce lundi par l’Inspection générale de la police nationale. Leur audition s’inscrit dans une procédure pour « trafic de stupéfiants en bande organisée », « faux en écriture publique » et « atteinte à la vie privée ». Ce nouveau rebondissement intervient après les mises en examen de trois enquêteurs et deux informateurs déjà impliqués dans ce vaste dossier de corruption présumée, rapporte 20 Minutes citant Le Parisien.
Tout commence fin 2022, lorsque les autorités américaines signalent l’arrivée d’un conteneur suspect depuis la Colombie. À l’intérieur se trouvent près de 400 kg de cocaïne dissimulés parmi des bananes. Une opération de « livraison surveillée » est alors organisée au printemps 2023. Le but était de suivre la marchandise, remonter les filières et interpeller les commanditaires. Mais la cible initiale, un trafiquant surnommé « Mimo », ne répond pas aux attentes. Peu à peu, la marchandise disparaît, sans que les policiers ne parviennent à identifier de nouveaux acheteurs. Un seul kilo sera finalement retrouvé.
En 2024, un témoin-clé évoque un sac rempli de 500 000 euros qui aurait été remis à un major de l’Ofast. Ce témoignage relance les soupçons sur l’intégrité de l’équipe en charge de l’opération. L’IGPN cherche désormais à déterminer si les hauts responsables de la structure ont validé ou ignoré ces dérives. Selon plusieurs mis en examen, les ordres auraient été donnés par la hiérarchie. En toile de fond, de vives tensions divisent l’antenne marseillaise et la direction nationale de l’Ofast.
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