Les parents suspectés de mauvais traitements sur le petit Junior ont été mis en examen pour coups mortels aggravés. Ils ont été entendus pendant plusieurs heures hier par le parquet de Castres.
Lundi dernier, peu après minuit, les sapeurs pompiers de Castres avaient été appelés dans le quartier de Laden pour intervenir auprès d’un très jeune enfant victime de convulsions. Rapidement les secours avaient alerté les services de police sur des indices leur paraissant présenter un caractère inquiétant.
Une alerte d’autant plus judicieuse que le bambin, prénommé Junior et âgé de 18 mois, devait succomber au centre hospitalier. Le beau-père de l’enfant, originaire de La Réunion et âgé de 28 ans, et la maman, une Mahoraise de 26 ans, ont été interpellés mardi matin et immédiatement placés en garde à vue.
Durant leurs auditions, ils ont nié toute maltraitance à l’enfant. Pourtant, l’autopsie devait confirmer les premières constatations du médecin légiste (des lésions du squelette) et révéler la cause présumée des convulsions ayant entraîné le décès. Junior présentait un important hématome crânien.
Par ailleurs, plusieurs fractures étaient confirmées notamment aux côtes et à un radius. Des hématomes plus anciens s’affichaient également sur le corps du bébé. Autant dire que la garde à vue du couple a été prolongée.
Par ailleurs, l’enquête d’environnement apprenait aux policiers que ce couple s’était installé sur Castres depuis un mois et demi pour y retrouver de la famille. Il avait pu tout récemment bénéficier d’un appartement HLM dans le quartier de Laden.
L’homme est en fait le beau-père de Junior. Il est le père de deux enfants issus d’une précédente union. La femme est la maman de Junior et d’une petite fille âgée de 8 ans. Depuis le drame cette dernière a fait l’objet d’un placement dans un foyer d’accueil à Albi.
Une expertise des services médicaux et sociaux n’a révélé rien d’inquiétant à son sujet. Par contre, l’enquête locale a également révélé que le beau-père de Junior avait été entendu en février dernier après que Junior ait présenté des hématomes.
Faute d’éléments suffisants, l’enquête judiciaire avait été classée sans suite, mais l’aide à l’enfance de La Réunion avait transmis le dossier à son pendant tarnais à l’arrivée de cette famille dans la sous-préfecture.