Les douze pompiers mis en examen dans le cadre de l’affaire de viol et violences sur des engagés de la Brigade des sapeurs pompiers de Paris (BSPP) ont été suspendus de leurs fonctions.
L’enquête sur le viol présumé d’une jeune recrue et des violences sur un autre engagé de la Brigade des sapeurs pompiers de Paris (BSPP) se poursuit. Vendredi dernier, les douze pompiers mis en cause ont été déférés devant le juge dans le cadre de cette affaire.
Un d’entre eux a été placé en détention provisoire, quatre pompiers en particulier ont été mis en examen pour viol en réunion. Neuf des onze pompiers ont été mis en examen pour violences aggravées. L’entraîneur et le capitaine de l’équipe ont été mis en examen pour non empêchement de crime ou de délit. (cf. linfo.re : Viol présumé : un pompier placé en détention).
Les onze pompiers avaient été remis en liberté suite à leur audition devant le juge. En parallèle, une enquête interne a été ouverte, menée par la hiérarchie de la Brigade des sapeurs pompiers de Paris pour faire toute la lumière sur ce bizutage qui aurait mal tourné dans un car le 6 mai dernier. Pascal Le Testu, porte-parole de la BSPP a déclaré aujourd’hui que suite aux "avancées de l’enquête, le général commandant de la BSPP a décidé de suspendre de leurs fonctions les personnels mis en examen".
Il a ajouté qu’il s’agit d’une "mesure administrative dans l’attente d’une décision de justice ou disciplinaire". Il a précisé que les mis en cause "conservent une partie de leur solde" car la suspension entraîne la perte "d’un certain nombre de primes".
Pour Pascal Le Testu, "il est important, compte tenu de la gravité des faits, que les enquêteurs puissent faire leur travail dans la sérénité". Il a par ailleurs démenti "formellement toute complaisance du commandement vis-à-vis du bizutage, des actes humiliants et dégradants". Il a tenu à préciser que "le bizutage est contraire à nos valeurs, il est strictement interdit par le commandement et tout manquement est lourdement sanctionné".
Les deux victimes ont renoncé à leur carrière chez les pompiers de Paris. Les deux engagés sont encore "en état de choc". Ils ont pu retrouver leurs familles où ils se reposent actuellement. Ils feront bientôt l’objet d’un suivi psychologique, explique leur avocat Maître Nicolas Cellupica.
Suite à cette affaire, toutes les manifestations de l’équipe spéciale de gymnastique ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre. Cette affaire est venue jeter un voile sur cette brigade réputée et qui réalise une soixantaine de démonstrations sportives chaque année.
Sources : Le Parisien, Le Figaro