Le rappeur Orelsan poursuivi pour "provocation au crime" par Ni Putes, Ni Soumises a été relaxé par le tribunal.
Le rappeur polémique Orelsan a été relaxé cet après-midi par le tribunal correctionnel de Paris. Le chanteur était poursuivi pour "provocation au crime" par le mouvement Ni Putes Ni Soumises (NPNS) en raison des paroles de sa chanson "Sale Pute". En 2009, l’affaire avait défrayé la chronique.
En mai dernier, lors de l’audience, le jeune homme avait fait valoir sa liberté de création face à la présidente du mouvement Asma Guérifi qui voyait dans cette chanson un appel à la haine. Dans sa chanson, baptisée "Sale Pute", l’homme se découvrant trompé menace sa compagne de toute une série de violences physiques comme de "l’avorter à l’opinel".
Aurélien Cotentin de son vrai nom a tenu ces propos. "Je ne pense pas que les gens soient suffisamment bêtes pour réitérer ce qui est dit dans une chanson, ou alors c’est qu’ils sont dangereux dès le départ", réfutant toute "provocation ou incitation". Mais l’association défendant la cause des femmes est loin d’être du même avis. "Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon et ça, ce n’est pas fictif", avait souligné l’avocate de l’association, Maître Samia Megouche.
La venue du chanteur au festival Sakifo avait suscité des réactions de plusieurs associations réunionnaises de défense de la cause féminine. Estimant que les textes des chansons du rappeur étaient "dégradants", "sexistes" et "violent", l’Union des Femmes Réunionnaises avait dénoncé sa présence au Sakifo, rejointe dans son opposition par d’autres associations (cf linfo.re : l’UFR contre la venue du rappeur Orelsan à la Réunion). Suite à cette polémique, la Région avait décidé de retirer sa subvention au festival destinée au cachet d’Orelsan.