Le livre tant attendu de Jean-Louis Courjault sort aujourd’hui. Dans cet ouvrage, cet ingénieur de 44 ans raconte comment il a vécu l’affaire des "bébés congelés" mettant en cause sa femme pour qui il voue un amour et un soutien inébranlables.
"Je ne pouvais pas l’abandonner". Le titre en dit long sur le sentiment de Jean-Louis Courjault malgré l’atrocité des accusations qui pèsent sur sa femme, Véronique Courjault. Cette dernière, qu’il nomme affectueusement Véro, a été condamnée à huit ans de prison pour infanticide. Véronique Courjault a avoué lors de son procès en mai 2009 qu’elle avait étranglé trois de ses bébés en 1999, en 2002 et en 2003. Le premier a été brûlé à Villeneuve-la-Comtesse en Charente-Maritime tandis que les deux autres ont été congelés alors qu’elle vivait avec son mari à Séoul en Corée du Sud.
"Tous ceux qui ont pensé que j’étais un abruti de n’avoir rien deviné de cette tragédie en jugent à la lecture de ce livre : ils se seraient montrés aussi aveugles que moi", indique Jean-Louis Courjault dans les premières lignes de son livre. En effet, ce dernier s’attarde longuement sur le déni de grossesse qui pour lui explique les infanticides de sa femme près de qui il est resté pendant et après le procès. "Au tout début de son incarcération, Véronique m’avait dit : « Il faut que tu t’en ailles, que tu refasses ta vie, ce n’est pas possible… » (…) Qu’elle veuille me "rendre ma liberté" m’a ému. Mais il n’en était pas question. (…) Véro n’a jamais été une étrangère pour moi. (…) C’est pourquoi j’ai pu continuer à l’aimer, et parce que je sais qu’elle n’a pas été une meurtrière préméditant ses actes et consciente de ce qu’elle faisait", déclare Jean-Louis Courjault qui revient notamment sur les séances de parloirs qu’il avait chaque samedi avec sa femme.
En liberté conditionnelle depuis quatre mois, Véronique Courjault a rejoint son mari et des deux fils âgés de 16 ans et 14 ans en Touraine. Elle travaille actuellement à mi-temps comme assistante de direction dans une entreprise industrielle. Elle n’a pas le droit de s’exprimer sur l’affaire jusqu’à la fin de sa conditionnelle, en 2013.