Le barreau de Paris a décidé d’engager une enquête disciplinaire contre le politologue et aussi avocat Olivier Duhamel.
Camille Kouchner, la belle-fille d’Olivier Duhamel, a révélé dans un livre intitulé ’La Familia grande’ l’inceste de son beau-père envers son frère jumeau quand celui-ci était adolescent. A la suite de ces révélations, l’accusé a démissionné de l’ensemble de ses fonctions, dont la présidence de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), celle du club d’influence Le Siècle. Dans la foulée, il a aussi cessé de présenter ses émissions sur LCI ou Europe 1.
De son côté, l’Ordre des avocats de Paris a voté mardi 16 décembre l’ouverture d’une enquête disciplinaire visant Olivier Duhamel. Selon le bâtonnier de Paris, Me Olivier Cousi, cette procédure qui devrait rester "confidentielle", n’aurait pas dû être rendue publique. Me Olivier Cousi a expliqué que : "L’ordre fait son travail, a une activité importante concernant l’auto-régulation et le contrôle de l’exercice professionnel de l’ensemble des avocats", rapporte 20 Minutes.
D’après la procédure en vigueur, le dossier Duhamel a été confié à une formation d’instruction qui dispose de quatre mois pour rendre un rapport. Dudit rapport est ensuite confié à une formation disciplinaire qui devrait procéder de manière contradictoire. La formation disciplinaire est chargée de faire un constat selon qu’il n’y a pas de faute, jusqu’à des interdictions temporaires d’exercer, voire la radiation définitive du barreau.
Me Olivier Cousi a tenu à souligner que : "La profession d’avocat est une profession de serment. A partir du moment où arrivent des informations à vérifier chacun bénéficie de la présomption d’innocence-, il faut faire une instruction et déterminer si ’quand un avocat a prêté serment, il a dissimulé ou menti ou dit des choses qui ne sont pas exactes’". Et si c’est le cas, "ça pose un problème de maintien ou de respect des principes essentiels de notre profession".
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