Le 7 octobre dernier, une fillette est morte au CHU de Bordeaux quelques heures après sa naissance à la maternité de Mont-de-Marsan (Landes). Elle est décédée à cause d’une infection par le streptocoque B qui n’avait pas été anticipée. L’hôpital de Mont-de-Marsan va "prendre ses responsabilités".
En fin de journée le 5 octobre dernier, une jeune mère s’est présentée à la maternité. Son accouchement a été difficile, et elle a mis au monde une petite fille… Le bébé souffrait et a été pris en charge en réanimation. Sa santé s’est dégradée et il a intégré la néonatalité de l’établissement avant d’être transféré au CHU de Bordeaux le 7 octobre. Ce jour-là, la petite n’a pas survécu, relate France 3.
L’hôpital de Mont-de-Marsan regrette à présent que ce décès ait pu être empêché. En effet, au mois de juin dernier, un prélèvement fait chez la future mère avait révélé un streptocoque B. "La bonne pratique dans un tel cas, c’est de donner un antibiotique de prévention pour éviter une infection materno-fœtale, soit une transmission à l’enfant", déclare Frédéric Pigny, directeur de l’hôpital de Mont-de-Marsan. Mais lorsque la sage-femme a pris en charge la jeune femme, "les éléments du dossier dont elle disposait ne faisaient pas apparaître cette information". "L’antibiothérapie prophylactique n’a pas été réalisée. Et selon toute vraisemblance, l’enfant est décédé d’une complication infectieuse, liée à ce germe", poursuit-il.
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Pour expliquer qu’une donnée aussi cruciale ne soit pas précisée dans le dossier de la patiente lors de son accouchement, le système de renseignement des données médicales de l’hôpital et l’inattention d’une sage-femme seraient en cause. Il faut savoir que les données relatives aux patientes de la maternité sont informées dans deux dossiers distincts : un logiciel spécifique pour la maternité et un Dossier patient informatisé (DPI).
Si la plupart des éléments concernant des patients se retrouvent dans les deux dossiers, des oublis sont possibles. Ce qui fait qu’il est essentiel à ce que les soignants consultent les deux. Mais ce n’était pas le cas ce 6 octobre. L’information quant à l’infection au streptocoque, précisée dans le premier dossier, était omise dans le deuxième qui a été consulté.
L’Agence régionale de Santé a ensuite été alertée par un Événement indésirable grave lié aux soins (EIGS), demandant une analyse de l’établissement sur le déroulement des faits. "Il faut que toute la lumière soit faite. Nous comprenons la souffrance de la famille et nous prenons nos responsabilités sur les dysfonctionnements qui ont concouru à ce décès", assure Frédéric Pigny.
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