Les enquêteurs sont désormais à la recherche d’un tueur unique qui a abattu froidement les enfants et l’enseignant de l’école juive de Toulouse ainsi que les militaires tués la semaine dernière à Montauban. Plus de 200 hommes ont été mobilisés pour l’enquête.
La traque est lancée en France pour retrouver l’auteur de la
fusillade de Toulouse, qui serait la seule et même personne qui a tiré sur les militaires la semaine dernière dans la même région. L’homme a utilisé la même arme, selon une expertise balistique.
Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a précisé que le tireur circulait sur un scooter noir dans l’attaque de Montauban, mais dans la fusillade de Toulouse, son scooter était blanc. Pour autant, la couleur de la moto "a pu bien entendu être transformé(e)" par le tueur.
Autre information relayée par Le Figaro, l’auteur de la fusillade de Toulouse a utilisé deux armes de calibres différents dont une de calibre 11.43, la même que celle qui avait été utilisée dans les trois attaques dans la région, dont à
Montauban.
Les images de la vidéosurveillance de l’école juive Ozar Hatorah à Toulouse ont permis de voir un homme casqué circulant sur un scooter de grosse cylindrée, dont la plaque d’immatriculation est en cours d’identification.
" Tous les moyens seront mis en œuvre "pour retrouver le tueur au scooter, a déclaré le président Nicolas Sarkozy, qui a déclenché lundi soir le plan Vigipirate écarlate, en prévention de risques d’attentats majeurs. " Nous sommes inquiets sur l’éventualité qu’il ait envie de commettre un quatrième attentat ", déclare le ministre de l’Intérieur.
Lundi soir, vingt-cinq policiers du RAID ont débarqué à Toulouse pour renforcer l’équipe locale dans cette chasse à l’homme.
Sur France 2, Claude Guéant a souligné que les enquêteurs n’ont pas de "pistes qui soient claires" pour l’instant. "Il est passé déjà trois fois à l’acte et ce sentiment d’impunité qu’il arbore est un élément qui nous inquiète", redoute Claude Guéant, qui restera à Toulouse le temps qu’il faudra, comme l’a indiqué lundi le chef de l’Etat.
Selon des experts balistiques de la police interrogés par Le Figaro, "Le tueur de Toulouse n’est sans doute pas un pro", et par conséquent, la traque ne s’annonce pas très laborieuse.
Le président-candidat Nicolas Sarkozy estime que la "motivation antisémite" "semble évidente" pour la tuerie de ce lundi matin. En revanche, le flou persiste autour du mobile des meurtres de deux soldats de "confession musulmane et d’un Antillais" à Montauban, "même si on peut penser que le racisme et la folie meurtrière sont en l’occurrence liés", estime-t-il.
Les enquêtes ont été placées sous la conduite de la section antiterroriste du parquet de Paris et la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Environ 200 enquêteurs ont été mobilisés pour éclaircir ces séries de meurtres.
"On est plutôt sur l’hypothèse d’un même auteur, avec des actes prémédités, organisés et réfléchis", affirme une porte-parole du parquet de Paris.
Autres détails qui intriguent les enquêteurs dans ces trois fusillades, l’homme n’a pas hésité à agir en plein jour dans des quartiers fréquentés. Il semble être un bon tireur, et achève ses victimes sur le coup. A Montauban, il a pris la précaution d’effacer ses empreintes ou traces ADN du chargeur de son pistolet automatique, comme le rapporte le ministre de l’Intérieur Claude Guéant.
Par ailleurs, Le Point rappelle que les trois militaires parachutistes visés à Montauban, avaient été renvoyés de l’armée en 2008, après avoir été dénoncés par un frère d’arme pour activités néo-nazies. A l’époque, la presse locale avait publié une photo des trois hommes, dont deux d’origine maghrébine et un Antillais, posant devant des drapeaux nazis.