Une rave party s’est déroulée près de l’ancienne ZAD (Zone à défendre) de Roybon, en Isère, depuis samedi 31 juillet. Près de 2 000 sont toujours restées sur place.
Dans le cadre de la "Nuit des meutes", une rave party a commencé dans la soirée du samedi 31 juillet près de l’ancienne ZAD de Roybon, en Isère. Cette fête sauvage, relayée sur les réseaux sociaux, a été organisée pour rendre hommage à Steve Maia Caniço, mort il y a deux ans après une opération policière controversée le jour de la Fête de la musique à Nantes.
Comme le rapporte BFMTV, plus de 200 contrôles ont été réalisés dimanche soir vers 22 heures, selon la préfecture. Les gendarmes de l’Isère ont dressé 46 verbalisations, notamment pour possession de stupéfiants. Lundi 2 août, la fête se poursuit, et entre 1 500 et 2 000 se trouvent toujours à la rave party.
Selon le maire de Roybon, Serge Perraud, ce rassemblement festif aurait pu être évité. Les organisateurs sont connus des services de la police, donc il y a moyen d’anticiper tout, selon lui. "Des véhicules sont partis en colonie sur l’A7, ils ont été repérés en avance", a-t-il annoncé. Il a estimé que les forces de l’ordre ont eu les moyens de faire barrage sur la route pour que les fêtards n’accèdent pas à la ZAD et qu’on s’en préserve.
La rave party se déroule sans respect des gestes barrières ni application du pass sanitaire, pourtant obligatoire depuis le 21 juillet dernier pour les lieux de loisirs et de culture rassemblant plus de 50 personnes, note la chaîne.
L’accès au site a été filtré par 80 gendarmes dimanche soir. Cette mesure a été toujours en place lundi malgré le fait que les participants ont commencé à partir. Pour le moment, certains raveurs semblent vouloir rester sur la zone. Des sources concordantes ont indiqué à BFMTV que le rassemblement festif pourrait se poursuivre jusqu’à mardi.
Toutefois, à ce stade, aucune intervention d’évacuation par les forces de l’ordre n’est prévue. Les organisateurs ne sont pas encore identifiés. Pour déterminer leur responsabilité, une enquête a été ouverte par le parquet de Grenoble.
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