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Depuis le 12 juin, plusieurs enfants ont été hospitalisés après avoir consommé de la viande contaminée. Un cas mortel a été enregistré. Les autorités appellent à la vigilance.
L’Aisne traverse une crise sanitaire préoccupante.
Selon le média régional La Charente libre, la préfecture de l’Aisne a répertorié trois nouveaux cas d’intoxication alimentaire chez des enfants depuis jeudi soir. Le bilan s’élève à onze enfants malades. Une fillette de 12 ans a perdu la vie, lundi. Ils souffraient tous de diarrhées sanglantes. Six d’entre eux ont « développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU) », une complication grave liée à la bactérie E. coli.
Un des nouveaux cas concerne un enfant habitant dans l’agglomération de Saint-Quentin, où ont émergé les premiers symptômes. Un autre enfant résidant dans la Marne aurait mangé de la viande provenant d’un commerce saint-quentinois. Un onzième cas, détecté vendredi, fait encore l’objet d’une enquête.
Face à la situation, les autorités ont conseillé aux habitants de ne « plus consommer les denrées achetées dans quatre boucheries de Saint-Quentin. Deux d’entre elles ont fermées depuis jeudi. La préfecture recommande de ne pas consommer de produits carnés achetés dans ces commerces. Les enfants malades auraient mangé des viandes ou produits carnés issus de ces établissements juste avant l’apparition des symptômes.
Les autorités ont aussi élargi les contrôles sanitaires à d’autres commerces selon le parquet. Des prélèvements ont été réalisés, et des analyses sont en cours. Les résultats concernant les deux premières boucheries sont attendus en début de semaine.
Les échantillons ont été expédiés au laboratoire national de référence de Marcy-l’Étoile, dans le Rhône. Une vérification de la traçabilité des viandes a été lancée pour identifier précisément l’origine de la contamination.
Le SHU est une maladie infectieuse rare mais grave, causée le plus souvent par l’ingestion de bactéries E. coli. Elle contamine chaque année entre 100 et 165 enfants en France, d’après Santé publique France. Le lien avec une source alimentaire est la piste principale étudiée par les enquêteurs.