Depuis lundi, des Roms sont victimes de plusieurs agressions dans le nord-est de l’Ile-de-France. Des rumeurs sans fondement de rapts d’enfants sont à l’origine de ces lynchages.
Le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a annoncé, mardi 26 mars au soir, "qu’aucune enquête pour enlèvements de mineurs par des personnes de la communauté rom", n’est en cours, rapporte Le Parisien. Il a aussi indiqué que parmi les signalements reçus, "aucun ne fait état d’enlèvement ou d’une tentative d’enlèvement avéré". Pourtant depuis lundi, plusieurs faits d’agressions de Roms ont eu lieu notamment dans le nord-est de l’Ile-de-France.
Les premiers actes de violence commis contre les Roms remontent à il y a dix jours. A Colombes (Hauts-de-Seine), deux hommes ont été roués de coups après que les agresseurs les ont extirpé de leur camionnette blanche qui ensuite a été incendiée. Ces violences se sont produites après le récit d’une ado qui a raconté à la police qu’un homme au volant d’une camionnette blanche lui aurait fait un clin d’œil. Mais aucune plainte n’a été déposée et aucune arrestation n’a eu lieu après l’agression des deux Roms.
Puis les rumeurs sur les Roms kidnappeurs d’enfants à la camionnette blanche se sont amplifiées sur les réseaux sociaux, et très vite la psychose s’est emparée des gens. Un policier municipal de Seine-Saint-Denis a estimé que : "Cette rumeur enfle dès qu’elle trouve un bon terreau pour se répandre". Depuis lundi, les Roms sont devenus la cible de brutalités et d’agressions notamment dans le Nord-est francilien. Des familles roms ont été persécutées par un groupe armé de bâtons. D’autres gens issus de l’Europe de l’est ont aussi été agressé sur leur squat à Clichy-sous-Bois ou Bobigny ou attaqués près d’un fast-food à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise ).
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