Illustration - KONRAD K./SIPA
Cette femme de 42 ans, en couple avec un ancien prisonnier, a décidé de porter plainte contre l’administration pénitentiaire pour harcèlement moral. Elle pense qu’elle n’est pas la seule à être dans cette situation.
En 2021, Mélanie*, une surveillante de prison de 42 ans, a porté plainte au tribunal de Béziers (Hérault) pour harcèlement moral contre l’administration pénitentiaire. "Voilà 10 ans que cela dure... Je n’en peux plus", a confié la Biterroise. C’est la raison pour laquelle elle a décidé de sortie de son silence, rapporte France Bleu Hérault, qui a recueilli son témoignage ce mardi 3 mai.
La quadragénaire a dénoncé des comportements de ses collègues de travail envers des détenus. Elle a confié avoir eu connaissance de viols subis par un prisonnier par son codétenu dans leur cellule. La surveillante a affirmé avoir remonté les faits à son supérieur, mais ce dernier n’aurait rien fait. Mélanie ne supporte plus l’attitude de ses collègues et de sa hiérarchie.
Affirmant être la compagne d’un ancien prisonnier, la quadragénaire a indiqué que l’administration pénitentiaire ne l’avait jamais accepté. "Cette information est pourtant strictement confidentielle. Et cette confidentialité n’a pas été respectée", selon ses dires. Elle aurait subi une forme de "persécution" de la part de son supérieur. Affectée à Nîmes, Mélanie aurait demandé sa mutation à Béziers pour un rapprochement familial, en vain.
En arrêt maladie pour dépression, cette femme est suivie psychologiquement. Elle ne veut cependant pas rester les bras croisés, car elle est convaincue qu’elle n’est pas la seule à avoir assisté à ce genre d’actes de maltraitance en prison. "Ils n’apprécient pas ma franchise, mais il n’est plus possible de se taire", a déclaré Mélanie.
*Mélanie : prénom modifié
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