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Un tableau peint avec la tête tranchée d’Emmanuel Macron et exposé en Guadeloupe fait polémique. La justice enquête sur une possible incitation à la violence.
L’artiste guadeloupéen Blow fait l’objet d’une procédure judiciaire après la présentation d’un tableau jugé choquant. L’œuvre, intitulée ’Non lieu’, montre un homme noir brandissant la tête décapitée d’Emmanuel Macron. Ce visuel a entraîné une plainte du président pour incitation à la violence. La mise en examen de l’artiste a été confirmée mardi par le parquet de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe.
Le tableau avait été exposé en janvier dans le cadre de l’événement « Exposé.e.s à la chlordécone », au Centre des arts de Guadeloupe. L’artiste décrit son travail comme une métaphore de la colère face à l’impunité ressentie dans l’affaire du chlordécone, pesticide utilisé aux Antilles et accusé de graves conséquences sanitaires. Selon Blow cité par 20 Minutes, cette œuvre traduit la frustration d’une partie de la population.
L’avocat de l’artiste, Me Patrice Tacita, défend une approche politique du dossier. Il estime que cette convocation permet aussi de mieux comprendre le déroulé de la procédure. Le commissaire de l’exposition ainsi que le responsable de l’association organisatrice ont eux aussi été mis en examen. L’enquête reste ouverte selon le parquet de Pointe-à-Pitre.