Eric Dessons/JDD/SIPA
Croix gammées, insultes, menaces…, des établissements scolaires ont été dégradés en Guadeloupe où une résurgence des tensions est observée depuis novembre.
Plusieurs dégradations des établissements scolaires ont été constatées en deux jours en Guadeloupe. Ces méfaits ont été commis mardi 11 et mercredi 12 janvier dans un contexte de résurgence des tensions depuis novembre dernier, rapporte France Info.
Dans un communiqué commun, la rectrice de l’île Christine Gangloff-Ziegler et le préfet Alexandre Rochatte ont affirmé qu’un collège de la commune de Sainte-Rose a subi des dégradations et des actes de vandalisme. "Des inscriptions ignobles ont été découvertes dans la cour du collège : 13 croix gammées, des insultes et des menaces à l’égard du personnel de l’établissement", a précisé le communiqué.
Mardi, un autre collège de la commune de Morne-à-l’Eau a également subi des dégradations. Le communiqué rapporte que de l’huile de vidange a été déversée dans l’entrée, "rendant difficile l’accès pour les élèves et les personnels". Le préfet et la rectrice ont fermement condamné ces actes de vandalisme qui sont "intolérables et mettent à mal le climat scolaire déjà impacté par les effets de la situation sanitaire".
Le président du département, Guy Losbar, a fait part de son indignation. "Détériorer un établissement scolaire revient à hypothéquer l’avenir du pays", s’est-il agacé dans un communiqué.
Ces dégradations des établissements scolaires interviennent au moment où les syndicats enseignants ont tenu une conférence de presse mercredi 12 janvier pour annoncer l’entrée en grève du personnel de l’éducation nationale. L’objectif est de protester contre les protocoles sanitaires, mais aussi contre les problèmes d’eau dans les écoles.
Ce n’est pas la première fois que le monde scolaire est pris pour cible en Guadeloupe. Lors de la grève des agents municipaux, de nombreuses écoles ont été vandalisées, notamment avec de l’huile de vidange.
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