Dans le cadre d’une enquête financière, Lucette Michaux-Chevry, une ancienne ministre de Jacques Chirac, a été entendue par la police, jeudi 9 juillet.
Le parquet de Basse-Terre (Guadeloupe) a indiqué que Lucette Michaux-Chevry, ancienne ministre de Jacques Chirac, a été entendue par la police "sous le régime de la garde à vue", jeudi 9 juillet confirmant ainsi, une information des médias locaux. Cette démarche entre dans le cadre d’une enquête financière dont elle fait l’objet.
A l’Agence France Presse, Jean-Luc Lennon, procureur de la République de Basse-Terre, a affirmé que cette ancienne maire de Basse-Terre et ancienne présidente de la communauté d’agglomération Grand-Sud Caraïbes, a été auditionnée. L’enquête concerne le dossier du "financement de la campagne électorale de M. Ary Chalus (président de la région Guadeloupe) lors des dernières régionales" en 2015.
D’après le procureur, d’autres personnes avaient déjà été entendues dans ce dossier, mais cela n’a "pas encore été le cas pour Ary Chalus, lui-même". Pour l’heure, il n’y aura pas de mise en examen dans ce dossier, mais "il y aura d’autres garde à vue", a souligné la même source.
Selon le journal La Provence, Lucette Michaux-Chevry, âgée de 91 ans est également mise en examen dans le cadre d’une affaire de détournement de fonds publics et de blanchiment présumés à la Communauté d’agglomération Grand-Sud Caraïbes. Le procès était prévu pour 2020.
Par ailleurs, en novembre, la nonagénaire a été déclarée coupable de non-respect du code de l’environnement et de la santé ainsi que de favoritisme dans l’attribution d’un marché public.
Cette figure de la politique locale a été condamnée à deux ans de prison avec sursis, interdiction définitive d’exercer une fonction publique et 5 ans d’inéligibilité. Elle devrait également payer 100 000 euros d’amende.
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