Un Girondin a avoué avoir tué une de ses connaissances et tenté de faire disparaître le corps d’une manière invraisemblable, en répandant "les restes de sa victime" entre les pieds de vignes.
Nicolas D., 32 ans, est un habitant de la commune de Coirac (Gironde). Le 23 octobre dernier, il a été arrêté et mis en examen pour homicide volontaire. Il est actuellement à la
maison d’arrêt de Gradignan après avoir avoué le meurtre de Stéphane R., une de ses connaissances, le 13 août.
Dans sa déposition, il explique qu’il a emprunté une certaine somme d’argent à sa victime. Les deux hommes, des joueurs invétérés de poker sur internet, auraient eu une vive altercation ce jour là. Nicolas D., a alors perdu son sang froid et a « frappé sa victime à coups de crosse d’arme de poing », selon une source proche de l’enquête. « Il a ensuite tenté de se débarrasser de son corps de manière assez improbable », poursuit-elle.
Au cours de son audition par les enquêteurs de la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Bordeaux, le Girondin a livré des détails sordides sur la manière dont il a fait pour effacer toutes traces de ce meurtre.
D’abord, il a tenté d’incinérer le corps à l’aide d’ « un bûcher nourri avec de nombreux morceaux de bois et un canapé ». Mais cela n’a pas suffit pour réduire entièrement en cendre le cadavre. « Il a alors tenté de couper les restes en morceaux avant de les passer dans un stérilisateur à conserves. Il a ensuite répandu les dernières cendres dans les vignes et jeté les parties les plus importantes dans la Garonne ».
Pour s’assurer que le meurtrier disait vrai, les enquêteurs bordelais ont fait appel à un anthropologue. « Des dizaines de kilos de terre ont été passés au tamis pour tenter de retrouver une trace du corps de la victime. Quelques phalanges et des morceaux de crâne humain ont ainsi pu être récupérés », explique la même source.
Le 30 août dernier, les policiers de la PJ de Bordeaux ont découvert le véhicule de Stéphane R. sur un parking de la gare d’Arcachon. Ils apprennent au fil de l’enquête que Nicolas D. « s’était rendu en voiture dans cette ville avant de repartir en train ». Autres détails suspects : « le suspect avait 500€ sur son compte alors qu’il ne travaille pas » et « il était aussi le dernier à avoir été en contact téléphonique avec la victime ».
Source : Le Parisien