Illustration-Montpellier--Université-Suicide/Crédit SIPA
Sophia Ayache a fait partie de l’équipe municipale à Montpellier. Elle vient de déposer plainte contre le gouvernement concernant la gestion de la pandémie de coronavirus.
Une plainte contre l’ex-Premier ministre, Edouard Philippe ainsi que les ministres de la Santé, Olivier Veran et Agnès Buzyn vient d’être déposée par Sophia Ayache. Cette dernière est une ancienne élue de Montpellier, rapporte le journal France bleue. Après avoir perdu son père le 4 avril dernier, elle a dénoncé la gestion catastrophique de la crise sanitaire de la Covid-19.
Sophia Ayache a été conseillère municipale puis adjointe à la jeunesse de la majorité de Philippe Saurel. Elle a tenu un bureau de vote le 15 mars, lors du premier tour des élections municipales. Quelques jours après, elle est tombée malade, des symptômes correspondant à ceux du coronavirus. Comme ses parents étaient chez elle à ce moment, son médecin lui a recommandé de porter des masques. Mais "la pharmacie m’a dit qu’elle n’avait pas le droit de m’en vendre, qu’ils étaient réservés au personnel soignant", a-t-elle témoigné.
A son tour, la mère de l’ancienne élue a présenté des symptômes. Après avoir eu trois refus du Samu, Sophia Ayache a commandé une ambulance privée pour conduire sa mère à la clinique du Millénaire. "On lui a administré le traitement à base de chloroquine. Elle s’en est sortie", a-t-elle relaté.
Quant à son père, âgé de 79 ans, il a d’abord fait une forme asymptomatique avant que son état ne s’aggrave très vite. "Il a été hospitalisé, il est cardiaque et a un pacemaker. Je lui ai parlé le soir et le lendemain midi, on m’a dit de venir rapidement. Lorsque je suis arrivée, il était déjà inconscient", a-t-elle regretté . Il est décédé le 4 avril.
Selon Sophia Ayache, le but de sa plainte est l’ouverture d’une enquête qui déterminera si les ministres ont une responsabilité pénale. Elle veut des réponses et les commissions parlementaires ne lui suffisent pas. Pour elle, il y a y eu des dysfonctionnements et même des mensonges. "On nous a dit au départ qu’il ne fallait pas mettre de masque et aujourd’hui il est obligatoire !", a-t-elle fustigé. Elle estime que le gouvernement a des comptes à rendre, notamment aux familles de victimes comme elle. D’ailleurs, elle les a invitées à lui rejoindre.
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