Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est exprimé sur l’attaque de Rambouillet, notamment sur l’assaillant tunisien.
Au micro de France Inter, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, est revenu sur l’attentat de Rambouillet provoquant la mort d’une agente administrative du ministère. "L’attaque de Rambouillet "doit nous interroger sur les techniques de renseignements que nous utilisons désormais pour les voir", a-t-il pointé, mercredi 28 avril.
Selon lui, auparavant, les gens utilisaient leur téléphone portable, envoyer des SMS, mais à l’heure actuelle, ce n’est plus le cas, rapporte France Info. "L’assaillant de Rambouillet n’était en effet "manifestement pas détectable de cette manière", a-t-il expliqué.
Le locataire de Beauvau a signifié que l’attentat du vendredi n’était manifestement pas une attaque télécommandée de l’extérieur.
Par ailleurs, l’auteur ne figure dans aucun réseau, et désormais, on sait, de façon certaine, qu’il s’agit d’un homme, issu de l’immigration, qui avait de graves troubles.
Effectivement, des images pédopornographiques ont été découvertes dans son téléphone et dans ses supports informatiques, selon le procureur de la République, cité par le ministre.
Le profil de l’assaillant n’est pas isolé si l’on se réfère aux attaques terroristes perpétrées ces dernières années. D’après Gérald Darmanin, "les neuf derniers attentats que nous avons connus sont faits par neuf personnes qui n’étaient connues d’aucun service, n’étaient pas fichés S, n’étaient pas soupçonnés de radicalisation". Il a, ainsi, estimé que les gens, qui s’auto radicalisent, et qui passent à l’acte en quelques heures, en quelques jours, en quelques semaines, constituent une menace pour le pays.
Lors de son entretien, le ministre de l’Intérieur a aussi remis en cause la circulaire dite "Valls", qui permet l’admission exceptionnelle au séjour sur le territoire, d’étrangers ayant un certain nombre de contrats de travail.
"Il a été régularisé parce qu’il avait un contrat de travail. N’y a-t-il pas aussi une responsabilité des employeurs ?", a-t-il dénoncé, en se défendant, toutefois, d’accabler ces derniers. Le ministre a aussi profité de cette occasion pour énoncer le besoin, selon lui de reprendre le contrôle des frontières européennes parce qu’il s’agit de l’immigration de quelqu’un qui vient de Tunisie.
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