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L’opération bancaire a été réalisée quelques jours après le meurtre. Le policier soupçonné d’avoir tué sa compagne a retiré de l’argent liquide le 10 février, dans l’Oise à une centaine de kilomètres de Paris.
Les forces de l’ordre ont un nouvel élément dans cette affaire de féminicide impliquant un policier âgé de 29 ans. D’après BFMTV citant une information du journal Le Point, le gardien de paix a retiré 1 500 euros en liquide le 10 février, dans l’Oise à Breteuil, à une centaine de kilomètres de la capitale. Le même jour, la préfecture de police de Paris a lancé l’appel à témoins pour retrouver le fonctionnaire qui est toujours dans la nature. Par ailleurs, son véhicule et son arme de service ont été découverts mercredi à Amiens.
Le féminicide a eu lieu le 28 janvier dernier. Le corps sans vie de la compagne du policier a été découvert à son domicile, dans le XIXe arrondissement de la capitale. Le fonctionnaire a été aussitôt désigné comme le suspect numéro un du meurtre de la jeune femme. Avant ce drame, l’agent a déjà été condamné par le passé à un stage de sensibilisation pour des violences conjugales.
Inquiète de ne pas avoir eu des nouvelles du policier, sa hiérarchie s’est rendue au domicile du couple. Elle y a fait une découverte macabre en y trouvant le corps de la jeune femme, morte étranglée. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré la semaine dernière qu’il souhaitait connaître "le pedigree" du meurtrier présumé pour comprendre les raisons pour lesquelles il a toujours conservé son arme après avoir été condamné pour des violences intrafamiliales. De son côté, l’IGPN a ouvert une enquête au sujet de ce port d’arme. Il s’agit de déterminer sa justification, mais aussi une éventuelle négligence de la hiérarchie du policier à son égard.
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