Daniel Cole/AP/SIPA
"Les règles éthiques n’ont pas été systématiquement respectées, ne permettant pas d’assurer la protection des personnes à un niveau suffisant", a indiqué mercredi 27 avril l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Pour rappel, une enquête avait été menée fin 2021 au sein de l’IHU de Marseille (Bouches-du-Rhône), et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) vient de livrer les conclusions de cette enquête. Dans un communiqué, émis mercredi dernier, l’ANSM évoque des graves manquements dans la réalisation d’essais cliniques menés sous la direction du professeur Didier Raoult au niveau du centre hospitalier.
Des essais cliniques qui ont été lancés sans l’obtention au préalable de l’avis obligatoire d’un comité indépendant. Il paraîtrait aussi que ces essais ont été entrepris sans le consentement des patients concernés. Des cas datant du début des années 2010 concernant des enfants atteints de gastro-entérite, dont le consentement des parents n’avait pas été requis pour des dizaines d’entre eux, ont été cités par l’Agence. "Les règles éthiques n’ont pas été systématiquement respectées, ne permettant pas d’assurer la protection des personnes à un niveau suffisant", a fait remarquer l’ANSM, rapporte Cnews.
L’Agence nationale de sécurité du médicament propose alors l’interruption des essais qui sont lancés irrégulièrement à l’IHU et d’y imposer des actions correctives et préventives afin de mieux discipliner les recherches qui y sont menées. L’ANSM a aussi décidé de saisir la justice car l’IHU lui a fourni un faux document pour justifier le lancement de l’une des recherches incriminées.
Dans un communiqué publié ce mercredi, le professeur Didier Raoult remet en cause les accusations formulées par l’ANSM. Pour rappel, le professeur marseillais a fait part de son départ de son poste de directeur de l’IHU de Marseille en septembre prochain.
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