ISA HARSIN/SIPA
L’adolescent de Nogent mis en cause dans l’assassinat d’une surveillante scolaire n’a exprimé ni émotion ni empathie. Les premiers éléments de l’enquête révèlent une détermination froide, sans lien personnel avec la victime.
Le collégien de 14 ans placé en garde à vue a reconnu avoir prémédité l’attaque mortelle survenue mardi au sein de son collège à Nogent, en Haute-Marne. Selon le procureur de Chaumont, il avait décidé de tuer une surveillante, sans viser une personne en particulier. Il a expliqué aux enquêteurs qu’il ne supportait plus l’attitude générale des surveillantes, jugée inégale envers les élèves. Aucun différend personnel n’a été identifié entre lui et la victime.
Le procureur a précisé que le suspect n’avait montré aucun trouble psychiatrique apparent. En revanche, il apparaît "en perte de repères quant à la valeur de la vie humaine, à laquelle il ne semble pas attacher d’importance", a poursuivi le procureur sur le récit de France24. Durant sa garde à vue, l’adolescent n’a exprimé ni remords ni empathie. Il a déclaré avoir mûri son projet dès le samedi précédent, après avoir été réprimandé par une autre surveillante pour avoir embrassé sa petite amie dans l’établissement. Mardi matin, il s’est emparé d’un couteau de cuisine de 34 cm, dont 20 cm de lame, dans l’intention, selon ses mots, de "faire le plus de dégâts".
Le collégien est décrit comme un élève sociable, sans antécédent judiciaire ni signe de radicalisation. Il vit dans une famille stable, peu exposée aux réseaux sociaux. Néanmoins, il aurait développé une fascination pour la violence, la mort et certains personnages sombres issus de la fiction. Il joue régulièrement à des jeux vidéo violents, bien qu’il ne se considère pas dépendant. L’enquête se poursuit pour cerner davantage les motivations de cet acte dramatique.
> A lire aussi : François Bayrou annonce de nouvelles mesures après le drame dans un collège de Nogent