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Plusieurs établissements pénitentiaires en France ont été visés par de nouveaux actes de violence. Des centres de détention et des agents ont été pris pour cible, sans qu’aucun blessé ne soit à déplorer. Les autorités ont fermement condamné ces attaques et promis des actions pour rétablir le calme.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé, sur le réseau X, une nouvelle vague d’agressions contre des prisons françaises, dans la nuit du 20 au 21 avril. Ces faits surviennent une semaine après des attaques similaires signalées dans plusieurs régions. "Il n’y a pas eu de blessés mais ces faits constituent des intimidations contre la République au moment où nous remettons de l’autorité et de l’ordre dans nos prisons", a-t-il précisé.
Bien que les incidents exacts ne soient pas détaillés par le ministre, le syndicat FO Justice a rapporté deux voitures incendiées sur le parking de la prison de Lyon-Corbas. Le logement d’un agent aurait aussi été la cible de tirs de mortier et d’armes à feu.
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Selon FO Justice, les agresseurs auraient ciblé par erreur le domicile d’un voisin. Ils croyaient en effet cibler un surveillant pénitentiaire. Le garage de cette maison aurait été tagué au nom du fonctionnaire. Le syndicat demande des mesures de sécurité immédiates pour les personnels, ainsi qu’une enquête rapide et rigoureuse.
Le procureur de la République antiterroriste, Olivier Christen, a précisé qu’aucune hypothèse n’était écartée. Les actes ont touché huit départements, principalement en Île-de-France et dans les Bouches-du-Rhône.
Le parquet antiterroriste n’exclut pas la qualification de "terrorisme par intimidation." L’objectif présumé serait de faire pression "sur la population ou sur les pouvoirs publics."
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, évoque une possible implication de réseaux liés au trafic de drogue. D’autres pistes, comme celles de mouvements radicaux ou d’ingérences étrangères, sont aussi envisagées.
Le président Emmanuel Macron a réagi fermement. Il assure que les responsables seront retrouvés et punis. Il a salué l’engagement des surveillants, qu’il considère comme "la troisième force de sécurité intérieure", essentielle à la paix publique.
Source : Lefigaro.fr