Le ministre chargé des PME, Alain Griset, a été convoqué par la justice pour "déclaration incomplète ou mensongère de sa situation patrimoniale" et "de ses intérêts" par un membre du gouvernement.
Le ministre chargé des PME, Alain Griset, est cité à comparaître devant le tribunal le 22 septembre prochain.
Comme le rappelle le journal 20 Minutes, il a été convoqué pour "déclaration incomplète ou mensongère de sa situation patrimoniale" et "de ses intérêts" par un membre du gouvernement.
Au micro de France Info, le ministre a indiqué qu’il attend sereinement sa convocation. "J’ai eu la confiance renouvelée du président de la République, du Premier ministre, je l’ai remercie. J’attends sereinement cette convocation", a-t-il affirmé. Selon ses dires, cette comparution va lui permettre de pouvoir expliquer, donner les justificatifs, et montrer ma bonne foi dans cette opération.
Ce membre du gouvernement a par ailleurs, souligné qu’il n’y avait rien qui justifie quoi que ce soit l’empêchant de travailler, note le journal.
Interrogé sur une démission en cas de condamnation, Alain Griset a répliqué qu’il "n’envisage pas de condamnation". Il a par la suite signifié que cela dépend d’ailleurs, de la décision du président de la République et du Premier ministre. Selon ses dires, une date a été donnée, pourtant les faits sont connus depuis le mois de novembre. "Je ne crois pas que cela a, à aucun moment, empêché l’action que je fais depuis le mois de novembre", a-t-il assuré.
Le 24 novembre dernier, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a annoncé saisir la justice du cas d’Alain Griset.
Les membres du gouvernement doivent déclarer leur patrimoine auprès de cette instance. Le ministre est reproché d’avoir omis de déclarer "des participations financières, détenues dans un plan d’épargne en actions (PEA), ainsi que le compte ’espèce’ associé, pour un montant total de 171 000 euros".
Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Clément Beaune s’est exprimé sur cette affaire sur RFI. "Il faut être exemplaire mais il y a des principes républicains (…) il y a un principe de présomption d’innocence", a-t-il signifié. Il a par la suite, indiqué qu’il est nécessaire de laisser la justice s’exprimer. Selon lui, si une mise en examen doit conduire à un départ du gouvernement, cela n’est pas une règle judiciaire et donc, seuls le Premier ministre et le président de la République la fixent.
> A lire aussi : Enquêtes pour abus de confiance : perquisition du logement de fonction d’A. Griset