Selon le parquet de Rennes, onze hommes ont été mis en examen pour participation à un "vaste réseau de blanchiment" international estimé à plusieurs millions d’euros. Ils sont accusés d’avoir détourné des primes de chômage partiel durant la crise Covid.
Des entreprises françaises dans le bâtiment envoyaient des sommes, souvent "par centaines de milliers d’euros, vers des sociétés coquilles vides, également françaises, sans contrepartie apparente et à l’appui de fausses factures", a révélé le procureur Philippe Astruc dans un communiqué relayé par les médias français comme 20 Minutes. "Ces sommes étaient ensuite redirigées par les ‘sociétés taxi’ vers des comptes bancaires en Turquie ou en Chine, vers des sociétés notamment d’achats de véhicules ou des bijouteries, dans le but de récupérer des espèces", souligne le magistrat, ce qui confirme une information de Ouest-France.
La somme totale du blanchiment est estimée à 12 millions €, et plus de 2 millions ont déjà été "saisis sur le patrimoine des personnes impliquées". L’animateur de ce réseau est un homme de 41 ans né en Turquie. Inconnu de la justice, le quadragénaire a été interpellé chez lui dans l’Orne le 9 juin dernier, et mis en détention provisoire après une mise en examen.
Le mercredi 5 octobre, dix patrons de sociétés françaises du bâtiment, mis en cause, ont été interpellés notamment pour ‘travail dissimulé et blanchiment en bande organisée’ en marge d’une opération policière menée simultanément dans les départements de l’Ille-et-Vilaine, du Val-d’Oise, de l’Oise et de la Mayenne.
Les dix personnes, dont certaines étaient déjà connues de la justice, notamment pour travail dissimulé, ont été placées sous contrôle judiciaire.
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