Depuis la soirée du samedi 23 février, une série d’incendies a réduit en cendre près de 2 000 hectares de végétation sur l’île de Beauté.
Plusieurs incendies ont touché la Corse depuis samedi soir. Selon les informations rapportées par Le Parisien, près de 2 000 hectares de végétation ont déjà été ravagés. Des vents violents allant jusqu’à 90km/h ont renforcé les flammes.
Environ 170 sapeurs-pompiers et gendarmes ont été mobilisés dans le nord de la région, contre 166 dans le Sud au cours de la nuit de samedi et dimanche. Ce lundi 25 février, des renforts de Brignoles (Var) et de Marseille sont arrivés par bateau.
Au moins 15 départs de feu ont été recensés en Corse-du-Sud et 33 en Haute-Corse en 24 heures. Le feu de Calenzana près de Calvi fut le plus virulent. Il a ravagé 1 500 hectares de végétation et n’est pas encore maîtrisé, malgré les renforts aériens qui ont été déployés dans la journée de dimanche.
Selon le maire de Calenzana, Pierre Guidoni, l’incendie a débuté samedi vers 20 heures (heure locale) en moins d’une demi-heure.
Suivi des incendies !
49 départs de feu en moins de 24 heures
Bilan provisoire
Calenzana :1500 hectares (en cours)
Sisco :70 hectares (en cours)
Tolla : 90 hectares (en cours)
Sampolo : 60 hectares (en cours)
Ghisoni : 15 hectares (en cours)
Pie-d’Orezza : 10 hectares (en cours) pic.twitter.com/0zhxg9VY2b— Actualité des Services de Secours de Corse (@ASSC_20) 24 février 2019
Selon les pompiers dimanche soir, les deux incendies de Sampolo et Tolla ont été maîtrisé en Corse-du-Sud.
Pour sa part, la préfète Josiane Chevalier a pointé du doigt les pratiques d’écobuages dangereuses. "On a un sol très sec mais aussi de l’imprudence avec des écobuages, le débroussaillement par le feu, inappropriés sur toute la Corse", a-t-elle fustigé.
Josiane Chevalier a indiqué sur France Info que les feux n’ont pas été le fruit du hasard. Elle a également expliqué avoir déjà pris un arrêté pour interdire l’écobuage, mais des gens irresponsables continuent de le pratiquer. L’écobuage est en effet une pratique agricole qui consiste à brûler une partie de la végétation sèche après l’été pour enrichir le sol.
"Ces incendies, les enquêtes le confirmeront certainement, sont dans tous les cas pour la Corse du Sud liés à ces feux imprudents", a-t-elle précisé.
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes ont remis en questions les explications de la préfète.
Huit enquêtes de la gendarmerie dont trois en Corse-du-Sud et cinq en Haute-Corse, ont été ouvertes. Le commandant de la légion de gendarmerie de Corse, le général Jacques Plays, a précisé que ces incendies puisent leur source sur des écobuages. "Les techniciens ont commencé leurs constatations en début d’après-midi,(...), mais il n’est pas impossible que ce soit également d’origine accidentelle", a-t-il fait savoir.
Enquête en cours pour déterminer les causes de l’incendie démarré à Calenzana. Les autorités ne privilégient aucune piste. Le maire de Calenzana estime que l’origine criminelle fait peu de doutes. Le point sur la situation dans cette vidéo.https://t.co/h2AzN4gOOd pic.twitter.com/bKjwD3mbEo
— France 3 Corse (@FTViaStella) 24 février 2019
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