A la suite de l’évasion du braqueur multirécidiviste, Redoine Faïd, la figure du banditisme corse, Jacques Mariani a été mis en examen, selon une source judiciaire.
Lundi 8 juin, un juge d’instruction parisien a mis en examen, à deux reprises, Jacques Mariani, la figure du banditisme en Corse, pour "association de malfaiteurs". Mais également pour l’acquisition ou la détention d’une arme de catégorie A ou B en réunion, ainsi que pour tentative d’évasion en bande organisée. Cette information a été rapportée par 20 Minutes, d’après une source proche du dossier. Ces faits auraient été commis en 2017 alors que le malfaiteur était en état de récidive légale.
Cette année-là, un plan visant à faire évader Redoine Faïd de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) avait échoué. Puis, le 1er juillet 2018 un hélicoptère avait déposé des commandos dans la cour d’honneur du centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne). Deux hommes cagoulés et équipés de kalachnikov avaient surgi de l’appareil et ont récupéré Redoine Faïd. Ce dernier a été détenu à cause de sa condamnation pour un braquage raté dans le Val-de-Marne. Cette attaque avait coûté la vie à Aurélie Fouquet, policière municipale, en 2010. Trois mois de cavale avaient commencé avant que le braqueur ne soit arrêté le 3 octobre 2018.
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Les enquêteurs ont trouvé cette piste grâce à un témoignage obtenu fin 2019, a révélé l’Obs. Un homme suspecté d’avoir planifié l’évasion de Redoine Faïd, a affirmé qu’un homme à l’accent corse était présent. De plus, d’autres témoins ont raconté l’existence des liens entre Jacques Mariani (en prison au moment des faits) et l’entourage du braqueur. Toutes ces investigations ont conduit à des rapprochements qui ont mené au placement en garde à vue de J. Mariani.
Ce dernier a été extrait de sa cellule de la prison des Baumettes à Marseille, la semaine passée, pour être entendu par la Brigade de répression du banditisme de Versailles. Ces mises en examen de lundi ont été assorties d’un placement en détention provisoire, a précisé la source judiciaire.
Le journal a rappelé que Jacques Mariani est condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour assassinat, en 2008.
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