SICCOLI PATRICK/SIPA
Placé en garde à vue depuis mercredi soir, le policier de 23 ans, auteur du tir mortel sur un conducteur à Nice, a été interdit de port d’arme.
Un automobiliste qui roulait sans permis à bord d’un véhicule volé a été tué mercredi à Nice après avoir été touché par le tir d’un policier. L’agent de 23 ans a été mis en examen pour violences volontaires et placé sous contrôle judiciaire, a annoncé le parquet ce vendredi 9 septembre. L’adjoint au sein d’une brigade de sécurité routière, en garde à vue depuis mercredi soir, a été mis en examen pour "violences volontaires avec arme ayant causé la mort sans intention de la donner". Il a été interdit de port d’arme, a souligné le procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme sur les propos repris par Le Figaro.
D’après la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP), les policiers avaient signalé le conducteur du véhicule en train de "zigzaguer dangereusement" de les suivre, mais ce dernier avait refusé d’obtempérer. "Après plusieurs sommations", le policier a tiré "à une reprise sur le conducteur du véhicule volé", avait déclaré Xavier Bonhomme en annonçant l’ouverture de l’information judiciaire. Cette version "corroborée par des témoins présents sur les lieux" a été toutefois rejetée par les proches de la victime. Me Sefen Guez Guez, un de leurs avocats, insiste sur fait qu’il s’agit d’un homicide. "Il n’y a pas de discussion là-dessus", a-t-il lâché jeudi en soulignant que la réaction du policier "est clairement disproportionnée".
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