"Mon pote Mohamed, c’est un homme, un vrai. Dommage qu’il n’ait pas eu le temps de finir le travail". Ces propos, qualifiés par la justice de "provocation à la haine raciale" et d’"apologie du terrorisme", ont été celui d’un jeune homme de 20 ans, habitant le même quartier toulousain que Mohamed Merah, lors d’un contrôle de la police. Le prévenu a été condamné à trois mois de prison ferme, selon une information du parquet ce vendredi, relayée par Le Figaro.
Le 22 mars dernier, peu de temps après que le tueur en scooter Mohamed Merah soit abattu par les hommes du RAID, un jeune homme aurait provoqué les forces de l’ordre lors d’un contrôle, en les insultant et en faisant l’apologie de Merah. Des agissements qui lui ont coûté 3 mois de prison ferme, sauf que le tribunal n’a pas délivré de mandat de dépôt à la fin de l’audience.
"Je mets à profit cette décision pour faire passer le message : je serai très ferme, je ne laisserai rien passer face à ce genre de propos" a prévenu Michel Valet, le procureur de la République sur un ton ferme. Il a assuré que compte tenu de "l’extrême gravité des actes qui ont été commis", le parquet entend poursuivre "systématiquement" toute personne faisant éloge de tels actes.
Jugé en comparution immédiate, le jeune homme avait soutenu que "les actes qu’a commis Mohamed Merah, c’est inacceptable", et s’est déclaré non coupable des faits qui lui ont été reprochés.