Quinze étrangers ont déposé une plainte pour dénoncer le traitement reçu dans le centre de rétention administrative de Nice. Une enquête a été ouverte et l’IGPN a été saisie.
En janvier, une bande-son pornographique a été diffusée à l’heure de la prière dans le centre de rétention administrative (CRA), situé à l’est de Nice. Quinze étrangers ont ainsi, dénoncé le traitement reçu dans ces locaux de la caserne de la police nationale Auvare, relate 20 Minutes.
Jeudi 10 mars, le procureur de la République, Xavier Bonhomme, a indiqué au journal que la police des polices est saisie.
"Nous venons de saisir l’IGPN d’une enquête préliminaire des chefs de harcèlement sexuel, chantage sexuel par personne dépositaire de l’autorité publique, outrages sexistes par personne dépositaire de l’autorité publique et diffusion de messages contraire à la décence dans un lieu public", a précisé le magistrat.
L’avocate des plaignants, Me Hanan Hmad, a fait savoir qu’une "enquête interne" a déjà été diligentée et la fonctionnaire de police impliquée a, d’ores et déjà, été sanctionnée et mutée.
Désormais, l’affaire pourrait connaître une suite au pénal, rapporte le journal.
Les étrangers retenus dans le CRA de Nice ont pu entendre la bande-son à au moins deux reprises les 1er et 2 janvier. Les séquences ont été diffusées à travers les haut-parleurs de l’établissement.
Selon l’avocate, les faits peuvent être qualifiés de harcèlements sexuels, et ils sont d’autant plus caractérisés que la fonctionnaire en cause a ensuite proposé des "relations sexuelles tarifées aux personnes retenues".
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