François Zimeray, l’un des avocats de Carlos Ghosn, a signalé sur BFM TV la situation actuelle de son client. Selon lui, la pratique juridique nipponne est compliquée puisqu’elle ne tient pas compte de la "présomption d’innocence".
D’après François Zimeray sur BFM TV, Carlos Ghosn était auparavant en surveillance. Cette mesure de réserve ne suffisait pas au Japon. Pourtant, l’ex-PDG de Renault-Nissan s’est toujours montré coopératif.
L’ancien dirigeant n’a manifesté aucun geste d’opposition concernant la restriction de ses droits. Tous ses faits et gestes sont surveillés, ses "communications filtrées". Son passeport a même été confisqué.
Dernièrement, les officiers judiciaires ont débarqué à l’improviste à son domicile pour l’interpeller. Permissifs, ils auraient fouillé partout dans la maison jusqu’aux documents privés notamment ses échanges écrits avec son protecteur juridique. L’avocat se dit choqué par de telles procédures : "les violations des systèmes de droit devenaient fréquentes".
Selon toujours François Zimeray, Carlos Ghosn serait victime d’une machination. Il dit avoir dénoncé toutes les irrégularités de la procédure auprès de la presse en vain. Tous les efforts entrepris n’ont pas apporté de résultats fructueux puisque le principal objectif était d’humilier l’industriel libano-franco-brésilien.
Le défenseur du droit de l’homme a aussi rajouté que dans cette affaire, le Japon a appliqué une méthode "construite sur une idée de faire craquer les personnes qui sont entre ses mains pour les faire avouer".
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