Lors de son procès en appel, pour non-dénonciation des abus sexuels perpétrés par un prêtre, le cardinal Barbarin a déclaré ne pas comprendre pourquoi, il est "coupable".
Le cardinal Barbarin a été jugé en appel dans la ville lumière, jeudi 28 novembre dernier, rapporte Le Point. En mars dernier, il a été condamné à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé les abus sexuels du prêtre, Bernard Preynat.
Quand Eric Seguy, président de la cour, a demandé au cardinal la raison de son appel, le prévenu a répondu saisir un droit que la justice française lui donne. "Je le saisis parce que je n’arrive pas bien à voir en quoi, je suis coupable", a aussi indiqué l’homme d’Eglise. Ce dernier a, par ailleurs, fait savoir ne pas comprendre "quels sont les faits qu’on lui reproche".
Devant le tribunal, Philippe Barbarin a admis reconnaître "des torts ou des difficultés". "Mais je n’ai pas pensé que j’avais à aller devant la justice", a-t-il également fait remarquer. Le cardinal a tenu à indiquer qu’il peut donner une quinzaine de noms de familles au courant des agissements du Bernard Preynat, mais qui ont préféré garder le silence et le regrettent. Selon lui, "une victime lui a dit : ’je vous attaque vous, car je ne vais pas attaquer mon père, quand même’".
Pour rappel, un ancien scout, Alexandre Hezez, est allé voir le cardinal Barbarin, en 2014, pour lui mettre au courant des abus sexuels dont il était victime dans les années 1980 par un prêtre du diocèse de Lyon, Bernard Preynat. La victime a fini par porter plainte devant la justice et d’autres plaintes pour abus sexuels contre le même prêtre ont, par la suite, fait leur apparition.
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