La première audience civile concernant l’affaire DSK aura lieu d’« ici deux à trois semaines » aux Etats-Unis, selon une information relayée par Le Figaro. Le juge du Bronx convoquera ainsi les avocats de Dominique Strauss-Kahn et ceux de Nafissatou Diallo. La question de l’immunité diplomatique de cet ancien numéro un de FMI sera probablement soulevée durant cette audience, outre celle d’une éventuelle transaction entre les deux parties.
Les avocats de Dominique Strauss-Kahn et ceux de Nafissatou Diallo seront bientôt convoqués par le juge Douglas McKeon, saisi du dossier depuis août, pour une audience appelée « oral argument ». Cet entretien de quelques heures permettra au magistrat de cerner avec plus de précisions les points discordants de cette affaire qui oppose les deux camps, notamment celui de l’immunité diplomatique de DSK. Une question périlleuse pour ce juge à tel point qu’il devait consulter de nombreux experts avant de statuer sur le sujet.
Par ailleurs, cette procédure civile, engagée le 8 août dernier, est plus que capitale pour Mes Kenneth Thompson et Douglas Wigdor, les avocats de Diallo, à l’issue de laquelle, leur cliente pourrait réclamer une somme colossale à titre d’indemnisation.
Depuis que le procureur Cyrus Vance a abandonné les poursuites pénales contre DSK pour agression sexuelle, la poursuite en civile reste pour le moment le seul dossier qui charge cet ancien patron de FMI, étant donné qu’il n’a pas encore été interrogé sur l’affaire du Carlton par les juges de Lille.
Cependant, les avocats de la plaignante, ont déjà indiqué que cette affaire du Carlton dans laquelle a été cité DSK sera exploitée dans cette procédure civile pour étoffer leur dossier. « Nous cherchons à accumuler des preuves sur le comportement violent de M. Strauss-Kahn vis-à-vis des femmes », avaient averti les deux magistrats lors d’un passage à Paris fin novembre.
Selon le bureau du juge McKeon, ce magistrat n’est pas tenu en délai mais cette première audience pourra aboutir par une décision ferme de sa part, tenant compte des propositions émises par les parties prenantes de cette affaire. Quant aux deux principaux concernés, ils peuvent décider d’assister ou non à cet entretien.