Les parents du petit Gabin, bébé mort de faim en 2013, ont été de retour devant les juges. Leurs peines sont légèrement réduites après un procès en appel.
En 2019, Céline Vialette, 35 ans, et Edouard Ruaud, 41 ans, ont été condamnés à 17 ans de réclusion. Gabin, leur bébé de 22 mois est mort de faim en 2013. Ils sont ainsi accusés de "privation de soins ou d’aliments suivie de mort d’un mineur de moins de 15 ans par ascendant ou personne ayant autorité".
Le couple a fait appel et un nouveau procès s’est déroulé devant la cour d’assises de Limoges (Haute-Vienne), relate Ouest France. Vendredi 18 septembre, le versict est tombé : la mère de Gabin a été condamnée à 16 ans de prison et le père, 14 ans, à l’issue du procès.
Au moment du décès de l’enfant, les parents ont été séparés, mais vivant toujours sous le même toit. Ils avaient reconnu des manquements, mais nié toute responsabilité lors de leur comparution devant la cour d’assises de la Creuse, rappelle Le Figaro.
A Limoges, Maryse Le Men Régnier, la présidente de la cour a noté que les deux accusés, notamment la mère, ont "fait du chemin" concernant leur responsabilité. Céline Vialette a expliqué, devant le juge, que depuis dix mois durant lequel elle a été incarcérée, elle travaille avec les psychologues pour comprendre ce qui s’est passé. "Je n’étais pas bien à cette époque. Il n’y avait plus aucune communication entre nous. Je pense qu’on l’a beaucoup oublié", a-t-elle renchéri.
Lors de sa plaidoirie, Me Yves Crespin, avocat de l’association Enfant bleu-Enfance maltraitée (seule partie civile), a rappelé que "nourrir un enfant, c’est ce qu’on attend de tout parent. C’est la base". Le petit Gabin est mort, à son avis, à cause de l’égoïsme de ses parents. "Elle a préféré partir avec son amant, et lui partir dans ses addictions", a-t-il fustigé.
L’avocat général, Claude Derens, a quant à lui, demandé aux jurés de suivre le verdict de 2019 dans son réquisitoire. Il a également réclamé de ne pas faire de distinction de peine entre les parents. "La lente agonie de l’enfant est le résultat d’une action non concertée mais d’une co-action criminelle. Ils ont une part identique et leur faire un sort différent serait une erreur", a-t-il annoncé.
Céline Vialette "n’est pas une meurtrière d’enfants", a de son côté, estimé son avocate Me Chloé Bonnat. "Physiologiquement, il est mort de faim et de soif mais humainement, il est mort de misère et d’abandon", a ajouté l’avocate en dénonçant les ratés et les lenteurs de l’enquête et de la justice, "misérable" dans cette affaire selon elle.
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